6 Nations 2024 - La tendance du Midol : 2011, les naufragés de la défaite historique en Italie
Cette semaine, notre journaliste Marc Duzan se projette sur la suite du Tournoi des 6 Nations et met en garde les Tricolores : l'Italie a par le passé saccagé de multiples carrières...
Il n'y a souvent rien à gagner, dans un match contre l'Italie. On peut en revanche y perdre gros. Le 12 mars 2011, la bande à Lièvremont, tout auréolée d'un Grand Chelem dans le Tournoi précédent, affronte donc la squadra azzurra avec un statut à défendre. Cet après-midi-là, la squadra azzurra est pourtant en état de grâce et, au bout du bout, les Bleus quittent Rome avec, dans leurs bagages, une défaite historique (22-21). À ce sujet, l’ancien deuxième ligne des Bleus Jérôme Thion nous confiait récemment : "Ce fut un vrai match de merde, un match en bois comme on en connaît des dizaines dans une carrière..."
Passé la purge, Marc Lièvremont renversa la table et décida d’écarter du groupe France quelques-uns des joueurs les plus capés de l'histoire à leur poste. "Derrière ça, enchaînait Thion, j'ai pris une belle carotte. J'avais pour objectif de participer la Coupe du monde 2011 et puis boum... Plus rien... Rideau..." La carrière du grand Biarrot s'arrêterait donc brutalement à Rome. Elle ne serait pas la seule. "Il y a eu un écrémage en bonne et due forme, enchaînait-il au fil de cette même interview. J'ai fait partie de la fameuse liste des bannis avec Yannick Jauzion, Sébastien Chabal ou Gros Marco (Sylvain Marconnet)..."
Marconnnet: "On a servi d'alibi, de fusibles... "
Après cet Italie-France, Thion (54 sélections de 2003 à 2011), Jauzion (73 sélections de 2001 à 2011) et Chabal (62 sélections de 2000 à 2011) ne porteraient plus jamais le maillot de l'équipe de France. Sylvain Marconnet ? Il aurait bien l'occasion de connaître après ça une ultime Marseillaise mais avec le sélectionneur, le courant fut bel et bien rompu. Il racontait à son tour : "Marc avait décidé de nous mettre cette défaite à Rome sur le dos. On a servi d'alibi, de fusibles. A-t-on été nuls ? Je ne sais pas. Ce jour-là, j'avais Julien (Pierre) et Jérôme (Thion) au cul, en mêlée ; je n'ai pas l'impression que l'on se soit fait remuer… Je crois simplement que le sélectionneur ne comptait plus sur les anciens et ne savait pas comment nous le dire..." Dimanche, à Lille et face au propriétaire historique de la cuillère de bois, les Tricolores de Fabien Galthié n’auront pas grand-chose à gagner. Mais ils peuvent, en cas de glissade et comme les naufragés de l’hiver 2011, mettre tout un pan de leur carrière en danger…
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