Super Rugby - "Loi Dupont" : comment le Super Rugby lance une phase de test pour la contourner
Le Super Rugby va lancer une phase de test pour contourner l'impasse de jeu que représente la fameuse "loi Dupont" et favoriser les attaques. Décision prise, World Rugby et le Super Rugby, championnat de l'hémisphère sud, ont acté le début des tests pour la saison qui débutera dans quelques semaines. Explications.
C'est l'actualité brûlante du moment, celle dans toutes les bouches des fans de rugby, en France et en Europe : la "loi Dupont". Un petit rappel de la règle actuelle s'impose. Sur un coup de pied d'un joueur de l'équipe A, les joueurs de l'équipe A situés devant ce joueur sont hors-jeu. Ils peuvent être pénalisés s'ils "interfèrent avec le jeu" ou "avancent vers le ballon". Si les joueurs de l'équipe A se figent sur le terrain, ils doivent attendre d'être remis en jeu pour agir. Pour cela, deux solutions existent : 1) leur botteur monte pour les remettre en jeu ou 2) le joueur de l'équipe B qui a réceptionné le ballon effectue une course de cinq mètres vers l'avant ou passe le ballon ou effectue un coup de pied, pour pouvoir faire action de jeu sans être considérés comme hors-jeu.
Cette fameuse règle qui a pris une nouvelle dimension lors de certaines séquences lunaires pendant Écosse - France rend certaines phases de jeu pour le moins ennuyantes. Alors, pour contrer cela et favoriser le jeu, le Super Rugby, avec l'autorisation de World Rugby, va initier une phase de test dès son match d'ouverture de la saison 2024 qui débutera à la fin du mois de février.
- Lire aussi : Nigel Owens appelle à supprimer la "loi Dupont" qui a suscité la polémique lors d'Écosse - France
Il faudra remettre ses coéquipiers en jeu
Par voie de communiqué, le Super Rugby précise exactement le changement à venir : "Les défenseurs resteront hors-jeu jusqu'à ce qu'ils soient mis en jeu par un coéquipier placé derrière le botteur (et donc en-jeu) ou par le botteur lui-même." Ainsi, les défenseurs restés au milieu du terrain ne pourront plus agir dès que l'attaquant fera cinq mètres vers l'avant ou une passe, comme le laisse possible la loi actuelle. Il faudra donc que les défenses découvrent leur fond du terrain pour que l'attaquant ne progresse pas à grandes enjambées vers leur camp.
Une réponse assez bienvenue pour mettre fin à ces phases statiques et accentuer toujours plus de mouvement. Une décision justifiée par le président du Super Rugby Pacifique Kévin Malloy : "Nous voulons créer un jeu passionnant pour nos fans et agréable pour nos joueurs. Cela se concrétise en partie par le fait de voir nos joueurs porter le ballon plutôt que d'échanger plusieurs coups de pied dans une bataille territoriale. Nous sommes à l'écoute de nos fans et avec le soutien total de New Zealand Rugby, de Rugby Australia et de nos entraîneurs, nous avons répondu avec un petit changement qui, selon nous, pourrait faire une grande différence." Le Super Rugby avait déjà lancé différentes modifications la saison dernière comme la diminution des temps morts, une plus grande clarté sur les phases de mêlées, des redémarrages plus rapides après les tirs au but et après les essais et moins d'interventions du TMO.
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