6 Nations U20 - Lino Julien, pilier des Bleuets : "Tu te remets en question et tu te demandes si tu as ta place ici chez les moins de 20 ans"
Mis à mal par son vis-à-vis en mêlée fermée, Lino Julien a vécu un petit cauchemar à Béziers. Le pilier racingman ne se cherche pas d'excuses après la défaite (23-20) des Bleuets contre l'Italie.
Dans quel état d'esprit êtes-vous après cette défaite face à l'Italie ?
Forcément déçu. Le match nous échappe à cause de fautes bêtes que nous ne devons pas commettre. Et puis nous n'avons pas été au rendez-vous en mêlée, c'est une certitude.
Comment expliquez-vous vos soucis dans ce secteur ?
Nous connaissions le pilier droit adverse avant cette rencontre. Il est très fort. Je dirais que c'est un "bon tricheur". À chaque entrée, il décale ses appuis pour rentrer vers l'intérieur. Il est malin. L'arbitre ne le voit pas et il en profite. On l'avait travaillé pendant toute la semaine. Je savais qu'il fallait bien que je lève mon coude, que je sois bien lié avec mon talonneur. Mais rien n'a fonctionné comme on l'a vu.
Avez-vous mal vécu votre remplacement à la mi-temps ?
Je suis bien évidemment déçu, mais je comprends tout à fait le choix du staff. J'ai fait mon travail de coéquipier en motivant celui qui est entré à ma place (Sascha Mistrulli NDLR).
À quoi pensez-vous quand les entraîneurs vous rappellent pour entrer à la 70ème minute ?
Je n'ai qu'une envie, c'est me rattraper après ma première mi-temps très compliquée. Je rentre, je perds la mêlée et ils marquent derrière, c'est très dur à encaisser quand tu es pilier. Tu te remets en question et tu te demandes si tu as vraiment ta place ici, chez les moins de 20 ans. Mais je vais travailler dur pour pas que ça ne reproduise.
Vous avez été "retenu" par votre club du Racing 92 en début de semaine puis finalement laissé à disposition des Bleuets pour cette rencontre. Comment avez-vous vécu cette semaine ?
Pour tout vous dire, c'est une situation que je n'ai pas vraiment aimée. Je devais faire ma première chez les pros avec le Racing. J'étais très heureux. Au dernier moment, on m'a annoncé que j'allais finalement jouer avec les Bleuets. Je n'ai pas fait un entraînement avec le groupe, simplement le captain run. C'est parfois difficile à suivre.
Dans la même lignée, est-ce frustrant de voir que certains joueurs qui ont été sacrés champions du monde l'été dernier à vos côtés ne peuvent pas être sélectionnés ?
Bien évidemment. Nous avions une belle équipe lors de ce match, mais tu es obligé de penser à des Zaccharie Affane, Marko Gazzotti, Hugo Reus... qui ne jouent pas. Frustrant, c'est le mot. C'est comme ça. Normalement, ils pourront tous jouer la prochaine Coupe du monde U20, on comptera sur eux à ce moment-là.
Avec tous ces mouvements dans l'effectif, y a-t-il un manque d'automatismes entre les joueurs ?
Pour simple exemple, je n'avais jamais joué de mêlée avec Lyam Akrab (le talonneur) avant celle de la 70ème minute lors de mon retour en jeu, faute de temps d'entraînement. Forcément, ça compte, même si ça n'aurait sûrement pas tout changé.
Vous êtes hors-jeu !
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