Reportage. Top 14 - Fête, pluie et pintxos… Récit d’un court voyage à Anoeta pour les Bayonnais
La délocalisation du match entre l’Aviron bayonnais et le Rugby Club Toulonnais est l’occasion, pour les fidèles ciel et blanc, de partir au Pays basque sud. Elle est amenée à s’inscrire dans la durée.
Ce n’est pas encore devenu une habitude, mais presque. C’est en tout cas le souhait de la direction de l’Aviron bayonnais. Pour poursuivre le développement du club, promouvoir son image de l’autre côté de la frontière et élargir sa cote de popularité, elle veut, chaque année, aller jouer un match en Hegoalde (Pays basque sud), à Anoeta, dans l’enceinte habituellement occupée par les footballeurs de la Real Sociedad. "L’an dernier, au niveau du score, ça n’a pas trop marché, mais c’est une sorte de pèlerinage, c’est agréable. C’est une belle journée entre copains avec la famille et les amis", raconte Battit, supporter de 31 ans. "L’an dernier, nous étions là, cette saison, nous sommes là et nous serons aussi là l’an prochain", complète Yoann, 32 ans.
Pas à guichets fermés
Rénové en 2019, le stade Anoeta propose désormais 39 500 sièges, au plus près de la pelouse et cette semaine, le numéro neuf de l’Aviron bayonnais, Guillaume Rouet, qui disputait face à Toulon son quatrième match à Anoeta, nous disait : "À l’époque, il y avait la piste d’athlétisme autour du terrain. L’an dernier, ce qui m’avait vraiment marqué, c’était l’entrée sur le terrain. Le stade est plus impressionnant qu’à Jean Dauger."
Contrairement à l’an passé, les billets ne se sont pas arrachés aussi facilement que lors du match joué face à Pau. La saison dernière, il n’y avait plus la moindre place disponible à trois semaines de la réception du voisin béarnais. Cette fois, plusieurs centaines de tickets étaient encore à la vente au coup d’envoi de la rencontre. Les raisons à cela sont multiples. D’abord, les Toulonnais – et on les comprend vu la distance – n’ont pas été aussi nombreux que le furent les Palois en 2023. Ensuite, le fait que la rencontre ait lieu un dimanche de Pâques a découragé certains supporters. Enfin, quelques irréductibles, qui préfèrent Jean Dauger à Anoeta, également refroidis par la tournure du match face à la Section l’an dernier (défaite 20-30), avaient décidé, par superstition ou autre, de ne pas faire le déplacement.
La fête malgré la pluie
Pour autant, en arrivant à ramener plus de 35 000 personnes, les dirigeants de l’Aviron bayonnais ont réussi leur pari, puisqu’ils ont accueilli presque trois fois plus de monde qu’à Jean Dauger, ont enregistré une entrée d’argent considérable – "l’opération est très bonne pour le club" disait Philippe Tayeb à ce sujet il y a quelques semaines – et ont transformé ce dimanche de mars en un moment festif, qui a animé les rues de Saint-Sébastien. "Être ici, c’est une obligation, avoue Lucas, 30 ans. Aujourd’hui, nous espérons revivre le Bayonne-Toulon de Scott Spedding et Marvin O’Connor. C’était il y a onze ans. Je me souviens de la percée plein axe de Dwayne Haare, de sa passe à hauteur pour Sam Gerber qui va marquer entre les poteaux."
Ce dimanche, les différents bus mis en place par le club ciel et blanc, pour rallier la capitale de la province du Guipuzcoa, ont vite affiché complet et à Donosti (Saint-Sébastien en basque, NDLR), les premiers supporters de l’Aviron bayonnais sont arrivés tôt, pour profiter des pintxos (tapas, NDLR) et autres spécialités locales. "C’est une évidence d’être ici, explique Marie, 28 ans, un verre à la main. Je supporte l’Aviron depuis que je suis toute petite. L’équipe est en pleine ascension. J’étais là quand ils n’étaient pas bien, je suis là aujourd’hui et je serai là lorsqu’ils seront très forts."
Une arrivée à la Toulonnaise
Même si le soleil matinal, au Pays basque, a laissé place à un ciel menaçant et que de nombreuses averses ont accompagné les heures qui ont précédé la rencontre, la pluie n’a pas découragé les fidèles. "Pourquoi le Pays basque est vert ? Parce qu’il pleut tout le temps", sourit Yoann. "Nous avons acheté un petit poncho à 2 euros 50 et ça ne pose pas de problème", raconte Julie, 27 ans, croisée dans les rues du vieux quartier avec deux copines, trois heures avant la rencontre.
Aux abords du stade, la folie a démarré peu après 19 heures. Les supporters de l’Aviron bayonnais ont formé une longue haie d’honneur pour accueillir, comme il se doit, leurs joueurs, et si le bus du RCT a filé immédiatement dans le sous-sol pour y déposer les membres de la délégation varoise, celui de Bayonne s’est, lui, arrêté à une centaine de mètres du stade. C’est donc à pied et "à la toulonnaise" que les partenaires de Camille Lopez, qui ouvrait la marche, sont arrivés à Anoeta. Une manière, si tant est qu’il le fallait, de gonfler à bloc les ciel et blanc…
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