Pro D2 - Le bilan des années du président Jean-Baptiste Aldigé à Biarritz
Dans quelques semaines, Jean-Baptiste Aldigé quittera la présidence du club rouge et blanc, six ans après son arrivée sur la Côte basque. S’il n’aura pas réussi à mettre en place un modèle économique pour permettre au BO de vivre sans mécène, il aura, en revanche, permis au club rouge et blanc de retrouver l’élite le temps d’une saison.
Jean-Baptiste Aldigé ne sera plus à la tête du Biarritz olympique la saison prochaine. La nouvelle a été officialisée en début d’après-midi, au cours d’une conférence de presse où le président biarrot a pris la parole pendant une grosse vingtaine de minutes, aux côtés de Shaun Hégarty, futur président du conseil de surveillance. “Nous sommes arrivés un peu par hasard, ici, en 2018, au chevet d’un BOPB relégué en Fédérale 1 au titre la saison qui venait de se finir, a souligné Aldigé ce vendredi. Depuis six ans, on s’est attaché à sauver le club, Louis-Vincent Gave a fait des chèques avec beaucoup de courage et de générosité.”
Avec Gave, le BO n’a jamais eu de souci financier
Depuis 2018 et l’arrivée du binôme Gave-Aldigé, si le BO a connu de nombreuses secousses sur le plan extra-sportif, liées aux différentes tensions et polémiques avec les politiques, supporters, ou l’association, du temps où David Couzinet était à la tête de celle-ci, le club n’a jamais eu de souci financier. Biarritz a passé sans encombre les différents contrôles de la DNACG (le gendarme financier), grâce à l’argent amené par Louis-Vincent Gave.
Le président du directoire n’a, en revanche, pas réussi à mettre en place un modèle économique pour permettre au BO de vivre sans mécène. Brouillé pendant de longs moments avec la mairie, il n’est pas parvenu à lancer le projet de rénovation du stade Aguiléra. “Déjà, à l’époque, on avait expliqué que le but était de donner une économie réelle et de ne pas dépendre d’un modèle avec du mécénat, comme c’était le cas a rappelé Aldigé. Vous avez suivi l’histoire et dans le rugby, il n’y a pas de modèle économique sans stade. Ça ne s’est pas fait chez nous et le voisin bayonnais a appliqué le modèle à la lettre.”
Une montée qui restera, la suite plus compliquée
Sur le plan sportif, le début de l’épopée de “JBA” à la présidence du club a été intéressant. Les Basques ont terminé septièmes la première année (saison 2018-2019), ils étaient sixièmes l’an d’après, avant que la pandémie ne stoppe toutes les compétitions et ils ont décroché, en 2021, la montée en Top 14, après un access match mémorable, dont on se souviendra encore dans dix ou vingt ans. “En six ans, il y a eu beaucoup d’emmerdes, quelques moments de bonheur et les gens garderont le succès de la montée contre Bayonne. C’était un bon moment, c’était chouette, mais il reste le regret de ne pas avoir donné un modèle économique réel”, a estimé Aldigé.
En Top 14, son équipe réalisera une bonne première partie de saison avant de s’écrouler par la suite et de redescendre, un an après être monté. Depuis, malgré une équipe séduisante sur le papier, les résultats sont nettement moins glorieux et après avoir vécu une fin de saison cauchemardesque l’an passé, les hommes de Simon Mannix luttent, aujourd’hui, pour le maintien en Pro D2.
Des recrues clinquantes
De Jean-Baptiste Aldigé, on retiendra, aussi, quelques noms clinquants puisque le président, jamais le dernier pour flairer les bons coups sur le marché des transferts, aura recruté des jolis noms. On pense, en premier lieu, à Steffon Armitage, qui au-delà de son coup de pied mémorable face à l’Aviron, était un vrai leader dans le groupe rouge et blanc. Il y a eu aussi Francis Saili, excellent lors de sa première année au Pays basque, ou Henry Speight, grand bonhomme du rugby chez les Wallabies. D’autres joueurs, comme Gavin Stark ou Adam Knight, méconnus en France, auront été des belles pioches, alors que les arrivées de Tevita Kuridrani ou Tomas Cubelli auront été moins convaincantes.
L’été dernier, encore, le président du directoire avait décidé de frapper fort en signant plusieurs internationaux comme Rhys Webb (depuis suspendu), Jonathan Joseph ou Mohamed Haouas. En six ans, malgré des hauts et des bas, il aura presque toujours fait confiance aux entraîneurs qu’il a mis en place. À part Jack Isaac (écarté en novembre 2018, peu de temps après l’arrivée d’Aldigé à la tête du club), il ne sera séparé d’aucun technicien en cours de saison. C’est rare, dans le monde professionnel.
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