Pro D2 – "Cette première mi-temps, c’est une honte", fustige Simon Mannix, l’entraîneur de Biarritz
L’entraîneur en chef du Biarritz olympique, Simon Mannix, n’a que très peu goûté la prestation de ses joueurs en première période, menés la pause (0-29) puis finalement battus par Grenoble (19-46). Il l’a fait savoir, après le match…
C’est un Simon Mannix avec la mine des mauvais jours qui s’est présenté face à la presse, vendredi soir, une demi-heure après la claque reçue par son équipe contre Grenoble (19-46). Souvent au soutien de ses joueurs ces dernières semaines, le technicien, qui n’a cessé de vanter les qualités de son groupe en constante progression depuis son arrivée au chevet du club basque (décembre 2023), n’a pas mâché ses mots au moment de revenir sur la prestation de ses joueurs en première période, puisqu’ils sont rentrés à la pause avec un large retard au tableau d’affichage (0-29). “Cette première mi-temps, c’est une honte… Une équipe qui joue un match de rugby en mettant zéro ingrédient, c’est une honte. Sur le terrain, j’ai vu des choses rarement vues… On dit que les joueurs sont professionnels, mais pour moi, professionnel, c’est un état d’esprit. Ce n’est pas une histoire de contrat, de nouveaux propriétaires, de départ d’entraîneur. Un professionnel fait le boulot de A à Z. Les joueurs étaient-ils prêts, ce soir, à le faire ? Non. Le staff et moi, en premier, étions prêts ? Ce soir, nous sommes tous fautifs et nous allons tous trouver la solution ensemble. […] S’il y a des blessés ce soir ? Quand tu fais zéro effort, comment peux-tu te blesser dans un match.”
Mannix : "Que s’est-il passé dans la préparation ?"
L’ancien manager de la Section paloise s’est posé mille questions au coup de sifflet final. La semaine biarrote n’a pas été plus animée que les précédentes sur le plan extra-sportif, mais on a appris, mercredi, que Simon Mannix dirigerait la sélection portugaise la saison prochaine, alors que la veille, les joueurs avaient “provoqué” une rencontre avec les nouveaux propriétaires afin d’en savoir plus sur leur avenir. “Que s’est-il passé, dans la préparation, pour contribuer à une performance comme ça, s’est demandé le Néo-Zélandais. Je ne comprends pas… J’assume ma part de responsabilité dans la semaine. J’ai hésité à annoncer que j’allais faire autre chose l’an prochain dans la semaine, mais je n’ai pas eu le choix. Si ça a perturbé les joueurs, c’est que les mecs sont mentalement très faibles. Je me demande si j’ai perturbé le groupe. Je me demande aussi si la réunion faite avec les nouveaux propriétaires a perturbé le groupe. Je ne sais pas, je n’ai pas de réponse. Tout le monde doit assumer ce qu’il s’est passé en première mi-temps, ce soir. J’ai dit aux joueurs d’être honnêtes.”
Statu quo en bas
Arrivé face à la presse quelques minutes après son entraîneur, Yann David a vite balayé d’un revers de la main tout ça. “On est tous des grands garçons, a rappelé le trois-quarts centre. Le rugby professionnel fonctionne comme ça. Il ne faut pas se réfugier derrière ça. C’est une saison galère, de transition, mais on sait que ça sera compliqué jusqu’au bout. Il faut s’accrocher.”
Dans son malheur, le BO a eu la chance, malgré tout, de voir que les équipes derrière elle au classement (Montauban, Rouen) ont aussi perdu, et en ce sens, rien n’a changé depuis la semaine dernière. Biarritz reste 14e avec quatre points d’avance sur l’USM et six sur Rouen. “Il faut appuyer sur ça et qu’on trouve les ressources pour montrer un autre visage la semaine prochaine, a annoncé Mannix. On contrôle notre destin. J’espère voir du cœur, des cou*** sur la table. J’ai envie de croire en ce groupe et de rester très positif. On va préparer une semaine courte pour aller à Agen, où on va montrer de meilleures choses que ça.”
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