"Une action, plusieurs points de vue" : l’opinion du Midol après Stade français – Bayonne
A Jean Bouin, la dernière action de la rencontre entre le Stade français et Bayonne a fait couler beaucoup d’encre. Mais M. Nuchy, l’arbitre du match, s’est-il réellement trompé ? Ce n’est pas si certain…
A quatre secondes de la fin de cette rencontre, l’Aviron bayonnais tenait, pour trois petits points, une victoire somme toute logique au vu de la globalité du match. Sur la pelouse de Jean Bouin, les Basques avaient donc le ballon dans leurs quarante mètres et laissaient docilement le temps s’égrainer.
Alors ? Sur le dernier regroupement du match, Sekou Macalou vola néanmoins l’ultime cartouche de ce Paris-Bayonne, l’action rebondit aussitôt au large, Léo Barré perça le rideau bayonnais sur quarante mètres et, dans la foulée, Giovanni Habel-Kuffner aplatit l’essai de la libération parisienne (28-24). Pour autant, cette action déclencha la colère de certains Bayonnais, dont le capitaine Camille Lopez : « La première responsabilité, c’est la nôtre. On a trois tas à faire et taper en touche pour finir le match. On n’arrive pas à le faire. C’est une grosse erreur de notre part, quand on connaît les enjeux. Mais nous ne sommes pas seuls responsables : il y a faute sur ce dernier regroupement du match. On va pour faire un ruck mais notre soutien intérieur (Thomas Ceyte, N.D.L.R.) se fait déblayer (par Giovani Habel-Kuffner, N.D.L.R.). Il est empêché de venir en aide au porteur de balles et il y a faute. »
Sur le terrain, Lopez a alors demandé à M. Nuchy, l’arbitre de la rencontre, de vérifier l’action en question. Celui-ci lui a répondu l’avoir fait, sans toutefois retoquer sa décision initiale. Mais pour quelle raison, au juste ? Ici, la réponse se trouve probablement dans la bouche du manager bayonnais Gregory Patat, plutôt magnanime en conférence de presse : « Sur cette dernière action, Habel-Kuffner pète notre soutien mais le ballon est gratté sur l’extérieur du regroupement (soit relativement loin de la faute, N.DL.R.). A mes yeux, on est les seuls fautifs et c’est juste bien joué de la part du Stade français, qui doit d’ailleurs travailler ce genre de scénarios à l’entraînement. Nous menions de dix-sept points à la pause et aurions dû conserver cette avance au score, voilà tout... »
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