Top 14 - "Quand tu entends à l'extérieur que La Rochelle est tombée de haut ou je ne sais quoi d’autre… Ils disent ce qu’ils veulent" : Face aux critiques, Uini Atonio s’avance revanchard
Présent face à la presse ce jeudi midi, à l’avant-veille de la réception de la Section Paloise (samedi, 21h05, 24e journée de Top 14), Uini Atonio réfute l’idée que le Stade rochelais a clairement affiché ses limites lors de la nette défaite contre l’UBB (34-14) samedi dernier. Le pilier droit pense d’ailleurs déjà dans un coin de sa tête à retrouver le club girondin en phase finale.
Le groupe rochelais est-il vexé d'avoir perdu dans ces conditions à Bordeaux ?
Vexé, je ne sais pas si c'est le mot. Mais à force de gagner là-bas, à force de mettre des danses à chaque fois, les Bordelais ont bien préparé ce match-là. Le plus frustrant, c'était de se faire dominer au sol. On n’arrivait pas à faire cette dernière passe, à franchir leur bonne défense. On a beaucoup de choses à apprendre avant de finir cette saison parce que, là, les trois matchs qui restent ne sont pas des matchs faciles (réceptions de Pau et du Racing, déplacement à Toulouse, NDLR).
Avez-vous le sentiment d’être tombés de haut, d’avoir pris une claque inattendue ?
Oui et non. Comme j’ai dit, le plus frustrant, c’est cette domination au sol et dans les rucks. On est partis avec un plan de jeu, ça n’a pas marché. Si tu joues contre des équipes comme ça avec beaucoup moins d'envie qu’eux, tu en prends 34, facile. Heureusement parce que je pense qu'on était partis pour en prendre 40…
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Quelle était l'ambiance cette semaine au club ?
Si on commence à tirer la gueule maintenant, les trois dernières semaines vont être longues…On est déçus mais on a envie de travailler, d’attaquer ce match contre Pau parce que c'est un concurrent direct. Ils sont juste derrière nous au classement. Franchement, on a attaqué la semaine assez vite lundi et mardi. On était obligés de revenir aux bases. Pas de recommencer à zéro mais de revoir les trucs où l’on n'est pas au point.
Bordeaux-Bègles ? Je sais qu’on va tomber sur eux un peu plus tard dans la saison. J'espère qu’on n'oubliera pas cette défaite
Votre manager Ronan O’Gara disait dans la salle de presse de Chaban que l’équipe qui avait le plus envie de gagner a gagné. Trouvez-vous avoir manqué d’envie ?
D'envie, peut-être pas mais on est passés à côté. Le plan de jeu était de dominer devant et de jouer les ballons vite. Et on s’est fait secouer devant. A partir de là, c'est très dur de gagner des matchs, surtout chez eux. Cette année, ils jouent bien au rugby, avec beaucoup de vitesse. Ça se voyait juste avant la mi-temps : tu fais une faute, tu n’es pas prêt, ils marquent des essais de 100 mètres. Bravo à eux. Je sais qu’on va tomber sur eux un peu plus tard dans la saison. J'espère qu’on n'oubliera pas cette défaite.
Dans quel état physique et mental se trouve le groupe ?
Franchement, ça va. Quand tu entends à l'extérieur que La Rochelle est tombée de haut ou je ne sais quoi d’autre… Ils disent ce qu’ils veulent. A l’intérieur, on vit bien. On ne gagne pas tous les matchs, je sais, mais on reste sur deux finales. Du coup, tout le monde s’attend à ce qu’on reste toujours premiers sur tous les tableaux… Aujourd'hui on est dans les 6.
Ce n’était pas nos objectifs, non. Mais on n’est pas mal placés, quoi… On ne joue pas le maintien ! Il faut juste réajuster notre rugby, dominer un peu plus devant et je pense qu’on va retrouver le La Rochelle qu’on avait pendant trois, quatre ans. Peut-être qu’on donne la perception de l’extérieur qu’on n’est pas bien mais, moi, j'ai l'impression qu’on n'est pas loin ! Il y a des petits détails à régler. Ça va être réglé dans la semaine qui arrive.
Pau, un point derrière vous au classement, a moins que vous a perdre samedi soir…
C’est une très bonne équipe, qui a envie de se qualifier. On a gagné là-bas mais quand tu vois leur parcours, ils sont vraiment pas mal, ils sont juste derrière nous. C'est une équipe très jeune mais qui joue très bien au rugby. Du coup, il faut qu’on soit à minimum 9/10 pour essayer de battre cette équipe de Pau.
La Rochelle et Pau en concurrence directe en fin de saison, ça vous rappelle quelques souvenirs dix ans en arrière, non ?
Il y a dix ans, ce n’était pas du rugby. C'était : celui qui met le plus gros coup de tête, il gagne.
Votre groupe subi beaucoup de blessures cette saison et encore davantage en ce moment…
Je ne suis ni docteur ni kiné donc je ne peux vous expliquer pourquoi. Mais, d’un côté, c’est « bien ». Enfin, ça fait tourner les jeunes. Ils s’entraînent durs avec nous toutes les semaines, ils connaissent notre plan de jeu. A partir du moment où il y a un blessé, il y a toujours quelqu'un qui prend la place. C'est positif pour le club, c’est peut-être un mal pour un bien. On a une belle équipe, avec 45 joueurs qui s’entraînent pour être dans l'équipe première.
Oui, je suis un peu fatigué mais mentalement, ça va. J’en ai encore sous le pied
Vous connaissez Grégory Alldritt par cœur. Il est apparu profondément marqué samedi dernier, comme après le quart de finale de Champions Cup perdu face au Leinster. Comment va-t-il ?
Je ne sais pas. Il faut voir avec lui. Moi… j’ai zéro commentaire.
Ce n’est pas habituel de le voir si marqué…
Je n’ai pas vu, je n’ai pas vu. J'étais déjà sorti du terrain.
Uini, vous faites partie des Rochelais qui enchainent les matchs depuis tant de saisons, n’avez-vous pas l'impression de tirer sur la corde en ce moment ?
Non, j'ai une hygiène de vie assez correcte, j'arrive à enchaîner. J'aime bien enchaîner, surtout. Je n’aime pas ne pas jouer. Oui, je suis un peu fatigué mais mentalement, ça va. J’en ai encore sous le pied.
Votre 300e match avec La Rochelle se rapproche (Atonio jouera son 299e samedi), que cela représente-t-il pour vous ?
Je n’y avais même pas pensé. Il n’y a qu’un petit groupe de joueurs qui ont dépassé les 300. C’est extraordinaire, déjà. Des joueurs comme Romain Sazy ou Nicolas Djebaïli ont vraiment marqué l'histoire du club. Mais il faut le faire avant de parler. C'est comme si tu souffres tes bougies d’anniversaire deux jours avant…Je n’aime pas trop parler de ça.
Vous préférez une 300e à Toulouse ou à Deflandre face au Racing ?
N'importe. Enfin, ça ne me dérangerait pas de le faire à Toulouse avec une petite victoire (sourire).
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