Rugby pour toutes !

Par Guillaume Cyprien
  • Pour les filles de Sao Polo et de Pantin, c’est même combat pour la défense de leur pratique du rugby. Pour les filles de Sao Polo et de Pantin, c’est même combat pour la défense de leur pratique du rugby.
    Pour les filles de Sao Polo et de Pantin, c’est même combat pour la défense de leur pratique du rugby. Rugby Olympique Pantin
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Des joueuses de Pantin et d’une favela brésilienne de Sao Polo vont faire une tournée française en commun pour promouvoir le rugby féminin.

Renaud Torri et Lucien Modelet, deux éducateurs du club de Pantin, ont monté une opération de promotion du rugby féminin internationaliste. À la fin du mois de juin, ils rassembleront douze joueuses de leur club et douze joueuses de la favela Paraisopolis, la plus importe de la ville brésilienne de Sao Polo, pour qu’elles effectuent ensemble à la fin du mois de juin, une tournée française de rugby à VII, à La Rochelle, Bayonne, et Bordeaux. Elles ponctueront leur expérience par l’organisation d’un grand tournoi à Pantin, un festival « Rugby-Brésil », auxquelles elles inviteront les équipes qui les ont reçues. L’idée de ce rassemblement franco-brésilien a émergé d’un voyage de Lucien Modelet au Brésil, où il était parti pendant six mois s’investir dans l’association « Rugby para Todos » très active dans les favelas de Sao Polo. Une évidence pour lui :

« Entre ces jeunes Brésiliennes qui voulaient jouer dans un pays où le rugby est en lui-même une incongruité, et nos jeunes Françaises des quartiers qui doivent parfois se lancer dans l’activité contre l’avis de leur famille et de leurs grands frères, la ressemblance était frappante. Il a semblé important de les rassembler pour qu’elles véhiculent ensemble la nécessité de l’égalité de tous devant la pratique et partout. »

Deux équipes franco-brésiliennes

Les Brésiliennes arriveront en France le 21 juin. Pendant quatre jours, toutes les filles s’entraîneront ensemble pour former deux équipes « mixte » entre les nationalités, une des moins de 18 ans et une des plus de 18 ans. Elles occuperont également leur journée de visites dans les écoles, avant de partir vers La Rochelle et la suite de leur périple. En rajoutant le festival Rugby-Brésil (6 et 7 juillet), le coût de cette opération internationale est monté à cinquante mille euros. Une opération de financement participatif a été montée sur la plateforme Ulul pour dénicher les six mille euros manquants.

« Nous sommes dans une dimension de solidarité très forte, philosophe Renaud Torri. La possibilité de rassembler ces vingt-quatre jeunes filles pour militer ensemble est une idée puissante pour la défense du rugby féminin. »