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C’est la fin des "Galactiques"

Par GOU Pierre-Laurent
  • Moins de stars mais plus de Français pour le Top 14. Moins de stars mais plus de Français pour le Top 14.
    Moins de stars mais plus de Français pour le Top 14. Icon Sport
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Depuis dix ans, le Top 14 avait pris l’habitude d’attirer les plus grandes stars sudistes, notamment les saisons post-Coupe du monde. Ce ne sera pas le cas cette saison. Les raisons ? Le Salary Cap, les quotas de Jiffs, mais aussi l’émergence du Japon. Même si le championnat sera un peu moins "bankable" ce n’est pas une si mauvaise nouvelle pour le rugby français.

Eben Etzebeth est une exception ! La période officielle des transferts a ouvert ce samedi 20 avril. Pourtant cette année, mis à part le colosse sud-africain, les grandes stars du Sud, qu’elles soient sur le déclin, ou encore en pleine bourre, ne se précipitent pas ou plus sur le Top 14. Après le Mondial 2007, Kelleher, Gregan, Matfield, McAlister avaient débarqué en France. En 2011, c’était au tour de Giteau, Rokocoko, Sivivatu ou encore Botha. En 2015 la vague s’était encore amplifiée avec le "come-back" de Carter, les arrivées de Nonu, Vermeulen, des frères du Plessis, de Conrad Smith à Pau, d’Ashley-Cooper à Bordeaux. En 2019, c’est morne plaine ! "La peur du gendarme avec le Salary Cap joue à plein ! Les clubs français ont déjà une masse salariale maximale pour la plupart. Si vous prenez les huit premières formations du Top 14, mis à part Bordeaux et Castres, plus personne n’a de marge pour recruter. Nous vivons en matière de mutation une saison d’ajustement, surtout avec le passage à 16 joueurs dits Jiff par feuille de match pour la saison prochaine. Plus personne ne fait de folie !", explicite un contrôleur de la DNACG, organe chargé de vérifier les finances des clubs professionnels. "Et puis, rajoute un agent de joueurs, il y a la concurrence du Japon. Pour les joueurs sudistes, c’est le nouvel eldorado. Ils peuvent faire deux saisons en une !"

Un mal pour un bien

Le championnat japonais (Top League) ne dure que quatre mois et permet aux joueurs de conserver leur contrat avec leur fédération afin d’évoluer en Super Rugby. C’est ainsi le cas pour l’ex-Toulonnais, Duane Vermeulen, qui a porté les couleurs des Kubota Spears au pays du soleil levant avant de s’engager avec les Bulls de Pretoria.

Pour voir encore Carter, Giteau, Ashley-Cooper pratiquer le rugby, il faut se rendre au Japon. Le mouvement enclenché dès l’an passé (même si les signatures de Kaino, Messam ou Sanchez constiuaient l’arbre qui masquait la forêt) s’accélère. Le capitaine des Blacks, Kieran Read a préféré opter pour les Toyota Verblitz, tout comme la nouvelle perle australienne Samu Kerevi qui s’est engagé aux Suntory Sungoliath pour un peu plus d’un million d’euros. " Il n’y a que le Japon qui peut offrir des salaires au-dessus du million d’euros", glisse Mourad Boudjellal qui ne parvient plus à attirer autant de stars étrangères. Il avoue avoir beaucoup plus de difficultés cette année, pas seulement en raisons des mauvais résultats de son équipe. "La majorité du poste de dépenses lié aux salaires est consacrée aux joueurs français. J’ai pu signer Etzebeth, parce qu’il va arriver qu’au mois de novembre, après le Mondial. Mais l’an prochain, pour le payer, il faudra dégraisser."

Cette fin des galactiques, n’est pas une si mauvaise nouvelle pour le rugby français. Moins de stars, mais plus de Français. "Le marché se fait aujourd’hui en Pro D2, où l’on vient leur piquer, les meilleurs Français", analyse encore un agent de joueurs. Plus de Français, donc plus de prétendants pour les Bleus…

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