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Moins d'étrangers, plus de Jiff en Top 14 grâce aux mesures de la fédération ?

Par PREVOT Jérôme
  • Des résolutions ont été prises par la FFR pour tenter de limiter le nombre d'étranger en Top 14 et favoriser les JIIF dans le championnat
    Des résolutions ont été prises par la FFR pour tenter de limiter le nombre d'étranger en Top 14 et favoriser les JIIF dans le championnat Icon Sport
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Les galactiques sont moins attirés par le Top 14 parce que la LNR a mis des pare-feux réglementaires. Ils ne sont pas parfaits mais ont leur petit effet.

Et si la baisse des "galactiques" témoignait du succès de deux mesures phares, les Jiff et la limitation des salaires ? Deux mesures imaginées pour favoriser l’équipe nationale et pour préserver l’équité d’un championnat que la LNR voudrait le plus équilibré possible. Depuis 2010, le quota de Jiff obligatoire n’a cessé d’augmenter. Il est de quinze actuellement, il sera de 16 la saison prochaine et de 17 en 2021-2022. Mécaniquement, ce dispositif dissuade le recrutement des joueurs étrangers et en plus, il vient d’être validé par le Conseil d’Etat. L’autre mesure, c’est bien sûr le fameux plafond salarial. Il est actuellement de 11, 3 millions d’euros par saison pour chaque club et surtout, les moyens de contrôle ont été renforcés ces dernières années. Car le principal grief que l’on faisait à cette "barrière", c’est qu’elle serait assez facile à contourner. Cette limite si elle est respectée constitue un autre frein à la venue des grandes vedettes sudistes. Patrick Wolff, ex-vice président de la LNR se souvient : "Il y a dix ans environ, une nouvelle génération de présidents est arrivée, elle voulait attirer des noms coûte que coûte pour remplir les stades. Ça a créé une surenchère et en plus les Anglais étaient en train de limiter leur marché. Et Toulon en attirant Wilkinson et Botha a suscité des vocations." Mais selon lui, tout un contexte a obligé les présidents à mettre de l’eau dans leur vin. "D’abord, on a vécu quelques déceptions avec des stars vieillissantes. Et puis, il ne faut pas l’oublier, nous avions imposé la création des centres de formation. C’était moins évident qu’on le croit, je me souviens de Marcel Martin de Biarritz qui était très sceptique. J’estime que ces centres produisent de plus en plus de jeunes talents et pas qu’à Toulouse et à Clermont. Regardez Lyon avec Couilloud, Lambey et Cretin. Peut-être que ça valait le coup. Tout ça a infléchi le système."

Pour lui, les Jiff et la création des centres sont liés : "Jean-René Bouscatel disait que les Jiff favorisaient l’inflation des salaires des joueurs français. C’était vrai, mais peut-être que la qualité de la formation que nous vivons va justifier cette inflation. Autant faire jouer de bons jeunes que des stars sur le retour. Même s’il y aura toujours des Jerome Kaino qui apporteront quelque chose."

Vers un fair-play financier ?

Reste le Salary Cap : "Avec le groupe spécialisé dirigé par Jean-Pierre Karaquillo, les contrôles sont renforcés. Alors, oui, il est possible de le contourner. Mais c’est comme avec les contrôles fiscaux. On ne prétend jamais tout attraper, mais il faut quand même les faire.

J’ai toujours pensé que le Salary Cap, c’est comme les sacs de sable qui retiennent la mer, en attendant qu’on mette quelque chose de plus solide derrière. Et en rugby, cette nouvelle limite, ça doit être le fair-play financier. On ne plus accepter que des clubs cumulent des déficits d’une année sur l’autre. Parce que ça aussi, ça fausse le sportif… Ce serait une vraie barrière supplémentaire."

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