Destination danger

Par DUZAN Marc
  • Virimi Vakatawa et les siens s’étaient fait peur contre Montpellier. Ils devront impérativement se rassurer à Pau. Photo Icon Sport
    Virimi Vakatawa et les siens s’étaient fait peur contre Montpellier. Ils devront impérativement se rassurer à Pau. Photo Icon Sport
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racing 92 Chez un club en révolution et face à des joueurs Palois revanchards, les Racingmen joueront une partie de leur saison…

Le Racing 92 est-il en danger ? Dans les faits, les Ciel et Blanc se déplaceront bien trois fois sur les quatre dernières journées. Mais les voyages en question s’effectueront à Pau, Agen et Perpignan, trois équipes étant incontestablement inférieures à la grosse Bertha des Hauts-de-Seine. La qualification pas encore assurée, le barrage à domicile encore moins, les coéquipiers de Maxime Machenaud font néanmoins profil bas, au moment de quitter le "92". Laurent Labit, annoncé avec insistance en équipe nationale après le Mondial, explique en préambule : "On connaît tous le contexte palois. Et dans ce genre de situation, je sais bien quels leviers psychologiques seront utilisés par nos adversaires pour préparer notre venue. Simon Mannix a pris ses responsabilités en quittant ses fonctions, ce sont désormais aux joueurs de prendre les leurs. Ce déplacement en Béarn, c’est tout sauf un cadeau." Le coach des trois-quarts franciliens développe : "Autour de cette équipe paloise, tout le monde va attendre une réaction. Les gens voudront constater d’eux-mêmes si la faute était vraiment celle du coach… De leur côté, les joueurs palois voudront se battre pour montrer qu’ils valent mieux que ce qu’ils ont montré ces dernières semaines".

Peu sereins lors de la réception de Montpellier à l’Arena, les Racingmen n’ont quant à eux pas encore totalement digéré leur élimination en Champions Cup et n’en font pas mystère. Labit poursuit : "Nous sommes encore en convalescence. La déception du quart de finale européen est toujours présente. Mais cette frustration, cette colère doivent nous servir et nous animer jusqu’à la fin de la saison. Le but, c’est d’aligner une série de victoires et conforter cette quatrième place. Je ne vais pas vous mentir : il sera quasiment impossible d’accrocher Toulouse, Clermont et Lyon, tous devant nous au classement. Mais il faut à tout prix sauver cette place de barragiste."

Labit : "trop de certitudes"

Au Plessis-Robinson, le centre d’entraînement du Racing 92, les jours passent et la douleur reste. Les Racingmen sont-ils installés dans trop de confort, comme avait semblé le dire Jacky Lorenzetti dans les colonnes de L’Equipe ? Laurent Labit nuance : "Du confort, je ne sais pas… Mais nous avions peut-être trop de certitudes, trop d’assurance dans cette Champions Cup. Nous avions bien maîtrisé la première phase, terminant même les poules devant le Leinster. Alors, je ne sais pas si c’est la faute au confort. Mais contre Toulouse, nous n’avons pas voulu nous faire mal. Nous n’avons pas suffisamment voulu conquérir cette place en demi-finale. C’est ce qui nous sépare encore du Leinster ou des Saracens : eux sont identiques dans la performance, constants dans le comportement, toujours irréprochables, si rarement battus".

Il reste aujourd’hui quatre matchs aux Racingmen pour sauver une saison où la sortie de route européenne eut des faux airs d’accident industriel. Possible ? À la lumière de son dernier match contre Montpellier, le squad Ciel et Blanc n’est pas dépourvu de caractère. Pourtant, le jeu produit face au MHR ne fut pas de nature à rassurer le public de Paris-La Défense-Arena. Dans ce domaine, une réponse est donc attendue au Hameau…

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