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Ils sont en phase finale de Fédérale 1 mais ne peuvent pas monter en Pro D2

Par Dylan Munoz
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    Blagnac, Dijon, Bourgoin et Saint-Jean de Luz ne peuvent pas monter en Pro D2 Midi Olympique
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Dijon, Bourgoin, Blagnac, Saint Jean de Luz ne pourront pas jouer en Pro D2 la saison prochaine en cas de finale. La FFR estime que le cahier des charges n’est pas rempli par ces clubs. Ce qui peut sembler être dramatique pour eux ne l‘est pas du tout. Au contraire, les joueurs en étaient conscients bien avant la décision rendue par la FFR. 

 

Valence-Romans, Albi, Dax, Rouen sont les quatre seules équipes à répondre au cahier des charges de la Fédération Française de Rugby pour l’accession en Pro D2. Ce qui signifie que la moitié des clubs présents en quart de finale du trophée Jean Prat ne pourront pas prétendre à jouer dans l’élite la saison prochaine. On y trouve Blagnac, Saint Jean de Luz, Bourgoin et Dijon. Quand certains s’offusquent de voir si peu d’équipes capable de jouer en Pro D2 (4 sur 47) d’autres ne pensent pas à jouer à l’échelon supérieur. Parmi eux, ceux qui sont en première ligne, les joueurs. Thomas De Molder à Dijon, Nicolas Cachet à Bourgoin, Bertrand Banière à Blagnac et Quentin Broucaret à Saint Jean de Luz étaient conscients des moyens et de la politique de leur club avant le verdict de la FFR. 

Objectif phase finale

« Le premier objectif était de se qualifier dans les six premiers » explique le troisième ligne Thomas De Molder. Même son de cloche chez ses adversaires et notamment Quentin Broucaret à Saint Jean de Luz « On est tous des compétiteurs. Plus on gagne plus on déteste perdre. On ne pense pas forcément à plus tard, on vit vraiment le moment présent. On voulait vraiment jouer ces phases finales. »  À dire vrai, la possibilité de jouer en Pro D2 n’a même jamais été abordée.  « La place visée était cinquième de poule » lance même Bertrand Bannière à Blagnac. Les anciens champions de France de Fédérale 2 ont profité de la méforme de Narbonne pour accrocher une belle seconde place derrière Valence-Roman. 

Les Berjalliens, eux aussi, ne font pas parti du groupe réduis des potentiels promus malgré un passé qui parle pour eux. Nicolas Cachet raconte comment il a vécu l’annonce de la fédération : « Avec les joueurs on le savait un peu mais pas officiellement. Après on savait que ça allait être chaud de monter parce que le club se restructure petit à petit et qu’il n’y a pas forcément l’argent pour ça. » Une dure réalité qui n’empêche pas Bourgoin de viser haut dès la prochaine saison. « Ils nous ont quasiment affirmés que l’année prochaine on allait postuler pour la montée. Pour l’instant on n’a pas forcément de regret. On en aura peut-être un peu seulement si on arrive en finale.» 

Le rachat de Blagnac par Frédéric Michalak a donné lieu au projet « Cap 2022 » qui doit permettre au club de se structurer suffisamment pour rêver d’un retourner dans l’élite du rugby français.  

Un cœur d’amateur amoureux du rugby 

Ils sont nombreux à considérer la Fédérale 1 comme un niveau quasi professionnel. Un avis qui peut trouver son fondement chez certains clubs comme Dijon où, selon Thomas De Molder, tous les joueurs sont sous contrat pro. On peut aussi regarder du côté de Bourgoin où « 80% des joueurs sont considérés comme pros. » Le projet de Blagnac ne fait que confirmer ce constat des lieux. 

Dans ce professionnalisme grandissant il existe pourtant des petits villages gaulois où le temps d’un rugby qui évolue n’a pas d’emprise. Ces territoires qui tentent de jouer le plus haut possible tout en restant à ce petit et non moins enviable niveau amateur. 

Saint Jean de Luz affronte dimanche l’équipe invaincue cette saison Valence-Romans. Un choc entre deux équipes qui n’ont pas les mêmes ambitions, mais qui ont une vraie une culture de la gagne et du combat. Quentin Broucaret le dit fièrement et sans aucun complexe d’infériorité, « Ici on est tous amateurs et pluriactifs. On n’a pas un seul contrat pro. Le lundi matin on est tous au boulot, et le vendredi soir pareil. On a trois entrainements par semaine, avec ponctuellement quelques séances de vidéo. » Ce qui n’empêche pas les Basques de viser quelque chose de grand en jouant les matches, les uns après les autres. Si Quentin affirme que la rencontre de ce week-end ressemble à celui de « David contre Goliath », il est hors de question pour lui de la jouer à reculons. « On ne pense qu’à dimanche, au début du match de toute façon il y a 0-0 ». Ils jouent pour gagner, et rien d’autre. À eux donc d’écrire la nouvelle page d’une histoire d’un rugby amateur qui n’est pas mort même au plus haut niveau de Fédérale. 

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