Le discours a changé

Par Midi Olympique
  • Repartis frustrés de l’Arena, les Montpelliérains de Paul Willemse s’attendent à un gros combat notamment devant contre Grenoble. Cette semaine a notamment été axée sur le secteur de la mêlée... Photo Icon Sport
    Repartis frustrés de l’Arena, les Montpelliérains de Paul Willemse s’attendent à un gros combat notamment devant contre Grenoble. Cette semaine a notamment été axée sur le secteur de la mêlée... Photo Icon Sport
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Montpellier Frustrés par leur défaite au Racing, les Héraultais croient toujours en leur rêve de sixième place. Mais ils se méfient de Grenoble et savent qu’ils devront dépasser leurs limites récurrentes dans deux secteurs clés pour espérer.

Pour la première depuis le 3 mars dernier, date du début de leur rédemption (succès face à Bordeaux), les Montpelliérains assument cette semaine leurs ambitions de qualification, par la voix de leur "chef", Vern Cotter : "Je trouve désormais le contenu de nos matchs meilleurs et nous pouvons donc maintenant viser la sixième place. Je sais que les joueurs sont "drivés" par ça, motivés pour cela. L’an dernier nous avons perdu une finale et nous aimerions bien contester la phase finale cette saison."

Recroquevillé dans sa carapace d’humilité depuis des semaines, le MHR bombe enfin le torse, au moment où l’on l’attendait le moins. Après une défaite cruelle au Racing (26-25), qui a mis fin à une série de quatre succès. "Je sens de la frustration dans le groupe, on ne peut pas dire le contraire car nous passons près. […] Mais l’envie et la détermination montrées par l’équipe sur ce match font plaisir. Je trouve aussi l’équipe un peu plus libérée dans son jeu. Il y a plus d’initiatives, de fluidité et surtout, beaucoup plus de cohésion. Ce point pris au Racing va être important à mon avis", poursuit le manager.

Mêlée et discipline, les chaînons manquants

Les Cistes, jamais résignés, sont prêts à se lancer dans leur sprint final, confiants, sans pour autant avoir perdu le sens des réalités. Leur mission reste ardue, impossible pour certains spécialistes. Neuvièmes à cinq longueurs de l’UBB, ils devront triompher de Grenoble (avec bonus si possible) puis du Stade français (8e) au GGL Stadium, et faire au minimum un coup à Castres ou à Clermont lors de la dernière journée. Le coach néo-zélandais développe : "En premier, il y a un gros match à faire samedi face à Grenoble. On prend ce rendez-vous très au sérieux car il doit être une bonne préparation pour la rencontre face à Castres. Il faut qu’on monte en puissance."

Des paroles, accompagnées d’actes cette semaine. Mardi lors d’un entraînement ouvert au public, le ton est monté lors d’une séance de travail en mêlée, virile, musclée mais correcte. En progrès dans ce secteur faible depuis que Didier Sanchez intervient ponctuellement, mais toujours fragiles, les Cistes ont vécu un "supplice" de plusieurs heures. À la fois père fouettard aboyeur au franc-parler chantant et aux "claques" sur les fesses détonantes et père protecteur, toujours prêt à féliciter ses élèves après un exercice réussi ; le technicien catalan pique les Cistes dans leur orgueil, les pousse dans leurs retranchements, tout en leur apportant de la confiance et des conseils techniques d’une redoutable précision.

Une méthode fédératrice, à l’image du comportement d’un Bismarck du Plessis très enclin au partage avec les jeunes talonneurs Delhommel et Seille… Diminuée par les absences (Nariashvili, Fichten, Tcheishvili et Giudicelli), la mêlée bleu et blanche renforce ses liens pour trouver une prestation référence face à Grenoble, performant dans cette épreuve de force comme sur le jeu d’avants en général. Un challenge essentiel à relever avant d’aller défier le rouleau compresseur castrais dans son antre et ses redoutables avants, capables de pousser à la faute n’importe quel concurrent.

Dangereux pour des Héraultais très indisciplinés (à l’opposé des Grenoblois, meilleurs élèves du Top 14). "On a encaissé deux cartons jaunes contre le Racing et Agen. Il faut qu’on se regarde un peu", ajoute Vern Cotter. Avant de conclure avec autorité : "Ce sont les joueurs entre eux qui doivent décider comment on peut faire pour maîtriser les cinq dernières minutes de la première et de la seconde mi-temps par exemple. Il y a des pénalités acceptées et d’autres non. Il faut qu’ils se disent qu’il y a un comportement à avoir dans des moments critiques où on doit gérer le score et le temps de jeu. Je sens que cela commence à prendre place dans cette équipe…" Le moment est venu d’accélérer le processus !

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