Retarder l’échéance

Par Midi Olympique
  • Au match aller, Tom Écochard, par son essai, avait sauvé l’honneur des Catalans dans la claque subie à La Rochelle (37-10). Photo Icon Sport
    Au match aller, Tom Écochard, par son essai, avait sauvé l’honneur des Catalans dans la claque subie à La Rochelle (37-10). Photo Icon Sport
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Perpignan En cas de défaite ce samedi, l’Usap sera mathématiquement condamnée à la relégation en Pro D2. En plus d’un nouveau succès à domicile, les Catalans voudront retarder l’échéance.

Voilà plusieurs semaines déjà que les Catalans ont définitivement rangé les calculatrices. La fin des illusions est intervenue sur la pelouse de Bordeaux-Bègles au début du mois (31-22), confortée dans la foulée par la plus grosse défaite de la saison à Lyon (47-9). Sauf miracle désormais, l’Usap évoluera bien en Pro D2 l’an prochain. La sentence pourrait même être officielle ce samedi. En cas de nouveau revers à domicile contre La Rochelle, les Sang et Or seront mathématiquement assurés d’une relégation à l’étage inférieur, une saison à peine après leur remontée dans l’élite. Une victoire de Grenoble sur la pelouse de Montpellier, juste avant, suffirait même à condamner les coéquipiers de Tom Écochard.

"La saison est longue"

Plongée dans une fin de saison interminable, où l’issue, connue de tous, chasse naturellement le moindre élan d’optimisme et rend la routine de plus en plus pesante, l’Usap se raccroche comme elle peut aux quelques leviers de motivation encore présents. Comme celui de signer un deuxième succès à Aimé-Giral, et de retarder le plus longtemps possible une échéance qui pointe le bout de son nez. Question d’orgueil, d’honneur et de fierté pour ce groupe passé de l’euphorie d’un titre au cauchemar d’une descente. "La saison est longue", soupire d’emblée Alan Brazo. De retour comme titulaire, le troisième ligne de 26 ans garde le cap et souhaite profiter jusqu’au bout de l’expérience du Top 14. "L’objectif n’est pas atteint, c’est une chose. Maintenant, il y a du plaisir et des bonnes choses à aller chercher. Ce sont des matches qui vont être intéressants à jouer, même s’ils seront très compliqués. On va rencontrer quatre très grosses équipes, qui ont toutes les quatre joué les phases finales européennes. Par contre, on est conscients que si on n’y est pas, si on pense que la saison est terminée, ça peut vite devenir des matchs cauchemars", prévient-il.

Quatorze joueurs à l’infirmerie !

Comme face au LOU, il y a deux semaines, où les Sang et Or ont été surclassés. "C’est l’un des premiers matches où il y a eu ce sentiment d’impuissance, de honte aussi à la fin de la rencontre. On sait désormais que si l’on reproduit les mêmes erreurs, ça sera aussi compliqué voire pire lors de ces quatre dernières journées. On a tous une fierté, un honneur. On veut continuer à donner la meilleure image possible", insiste Alan Brazo. Mais la tâche s’annonce très difficile pour le flanker et ses coéquipiers, ce samedi encore. Face au Stade Rochelais, fraîchement qualifié en finale de Challenge Cup et toujours en lice pour une qualification en barrages, les Catalans seront privés de quatorze joueurs, tous à l’infirmerie. Saison terminée pour les cadres Berend Botha, Genesis Mamea Lemalu, Michael Faleafa, Mathieu Acebes ainsi que pour le jeune Quentin Walcker. Comme le nouveau symptôme d’une saison qui aura inévitablement laissé des traces au sein du vestiaire perpignanais. "On a vu que tout le monde était un peu fatigué, mentalement mais aussi physiquement. Il y a pas mal de pépins en ce moment…", confirme Alan Brazo, impuissant. Une victoire ce week-end, la deuxième de la saison à domicile, viendrait à coup sûr panser les plaies d’un groupe catalan peu épargné par les épreuves.

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