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Julien Bardy (Montpellier) : la voie du guerrier

Par Julien Louis
  • Julien Louis (Montpellier)
    Julien Louis (Montpellier) Icon Sport
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Après une très longue absence (opéré de l’épaule en septembre) et un retour éclair face à Grenoble, Julien Bardy sera titulaire samedi contre Castres.

Libéré de sa "cage" où il tournait en rond depuis sept mois tel un lion, Julien Bardy n’a pas réussi à se maîtriser face à Grenoble (accrochage avec Lazar) neuf minutes après son entrée : "Bien sûr que ce carton jaune est évitable (seulement son second carton en 29 matchs avec le MHR, N.D.L.R.) ! Après il faut voir aussi la cause de ma réaction… Mais je suis fautif et je ne cherche donc pas d’excuse. On va dire que ça faisait un moment que je n’avais pas goûté à ça et que j’avais perdu un peu… J’avais trop d’envie et j’ai été pris."

Exceptés quelques rares coups de sang, Bardy a appris à mieux contrôler son tempérament de feu avec le temps. Et il conserve intacte, cette aura guerrière qui peut intimider l’adversaire et rassure surtout ses partenaires quand la lutte se durcit. Une clé de la guerre mentale et physique attendue à Castres… Vern Cotter l’a donc nommé titulaire samedi, alors que tous les autres flankers sont disponibles, avec une mission prioritaire : apporter cette agressivité qui manque à son équipe, souvent inhibée sur les entames.

D’un plaquage offensif ou un déblayage appuyé, l’intéressé peut montrer la voie. Avant d’aller "titiller" les avants tarnais dans le combat rapproché : "Les Castrais sont très performants là-dessus et ils ont une force collective énorme. C’est tout à leur honneur. On devra donc parvenir à se maîtriser, car si on rentre dans leur jeu, nous n’arriverons à rien. Mais il faudra aussi mettre de l’agressivité en restant dans les règles. Sinon, on se fera retourner et marcher dessus."

Fin de carrière en juin 2020

Une bataille acharnée et âpre taillée pour le soldat Bardy. Mais, après sept mois d’absence et quelques semaines d’entraînement, est-il de retour à 100 % ? "Je ne pourrai jamais plus être à 100 % et faire tout ce que je faisais avant, car j’ai eu beaucoup de dégâts sur mon épaule. Mais dans ma tête, je serai toujours à fond et sur le pré, je me livrerai totalement, sans réserve." Une volonté tenace que ses longs mois d’absence n’ont pas entamée : "Après cette rechute, je me suis posé beaucoup de questions, j’ai douté. Mais je suis sur ma fin de carrière. J’ai fait mon temps et si ça ne passait pas, tant pis, il faut savoir arrêter au bon moment. Mais si ça passe, je ferai tout pour terminer le contrat qu’on m’a donné (juin 2020, N.D.L.R.) de la meilleure des manières. Après, ce sera normalement la fin pour moi."

Avant cela, le flanker de 33 ans disputera samedi son sixième match de la saison : "L’équipe joue des "phases finales" depuis trois ou quatre matchs déjà, donc à Castres, ça ne la changera pas. Nous sommes obligés de gagner et je me livrerai comme d’habitude sans réserve. […] Je vais aussi retrouver deux bons copains avec qui je jouais à Clermont, Loïc Jacquet et Ludovic Radosavljevic On ne va pas manquer de s’appeler ou de se voir avant le match. Et sur le terrain, on s’affrontera avec respect et sans faire des coups en douce."

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