"Notre place n’était pas dans ce championnat"

Par Midi Olympique
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Enzo Forletta - Pilier de Perpignan l’usap est officiellement reléguée à l’étage inférieur après cette énième défaite face à La Rochelle. il dresse le bilan de cet apprentissage douloureux mais nécessaire en Top 14.

L’Usap est officiellement reléguée en Pro D2. Que se passe-t-il dans votre tête ?

Un peu comme toute la saison. Déçu, frustré… C’est la simple réalité des choses. Notre place n’était pas dans ce championnat.

Vous tarde-t-il de tourner la page de cette saison cauchemar ?

On s’est battu. Ça fait quatre ans que l’on se bat, que l’on en a chié en Pro D2, et il ne me tarde pas du tout les vacances. C’est difficile oui, mais c’est comme ça. Il faut que tous, individuellement, et moi le premier, on continue de se confronter avec des équipes comme ça. On a tous rêvé de jouer contre ces types-là. On perd oui, parce qu’individuellement et collectivement on est en dessous, mais ça va nous servir pour la suite. Beaucoup d’équipes ont fait l’ascenseur avant d’être au niveau. Il faut rester à sa place et se rendre compte des choses. Il nous reste beaucoup de boulot, dans l’équipe, dans le club qui se construit. Tu ne peux pas te maintenir du jour au lendemain dans l’un des meilleurs championnats du monde. C’est une reconstruction, et ça se fait petit à petit. Ce serait trop facile sinon.

Cette saison aura permis au vestiaire catalan d’apprendre. Vous avez payé pour voir…

Moi qui ai très peu d’expérience à ce niveau-là, je m’en forge un peu. Le jour où on aura la chance de revenir en Top 14, on pourra s’attendre à ce qu’il y aura en face. On en sera deux fois plus conscients. Quand tu n’as pas connu ce championnat, que tu le regardes à la télé, c’est facile. Mais quand tu les vois jouer, le niveau il est haut, il est très haut. Tu ne peux pas arriver et te balader face à des équipes qui sont prêtes depuis je ne sais combien d’années. Cette saison nous a permis de le constater. Ce n’est pas la fin du monde, même si ce n’est pas facile pour les supporters qui, eux, ont été au niveau cette année.

On sent que votre discours est un peu plus "optimiste" que les semaines précédentes…

Ce n’est pas qu’il est plus optimiste. Le discours était basé sur le résultat et sur notre capacité à nous maintenir. Aujourd’hui, c’est de la réflexion. Je ne pense pas que les choses se fassent en deux jours. C’est comme ça que l’on va y arriver. Lyon a fait l’ascenseur avant d’être à ce niveau-là. Il y a un boulot de fond à faire, et nous entre joueurs, il faut travailler individuellement.

Que peut-on attendre de vous lors des trois dernières rencontres face à trois cadors du Top 14 (Clermont, Racing 92, Stade toulousain) ?

On donnera tout, parce qu’on a tout donné cette saison, même si les gens ont peut-être du mal à le croire. Aujourd’hui, on prend encore presque cinquante points mais on a essayé de jouer, de se régaler, de montrer du jeu au public. On va pouvoir se comparer sur ces trois derniers matchs, parce que c’est ce qui se fait de mieux. C’est bien parce que c’est à la fin, on va pouvoir le retenir pour la saison prochaine. Les duels que l’on perd et tout ce qu’il faut pour être à ce niveau-là et pour exceller. Propos recueillis par É. V.

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