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Dimitri Szarzewski raconte ses dix ans de derbys parisiens

  • Dimitri Szarzewski (Racing 92) contre le Munster
    Dimitri Szarzewski (Racing 92) contre le Munster Icon Sport
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Depuis 2009, date de la remontée en élite du Racing 92, Dimitri Szarzewski a quasiment vécu vingt derbys franciliens entre les soldats roses du Stade français et les gars de Colombes. Pour Midi Olympique, il exhume quelques-uns de ses souvenirs les plus forts... 

Midi Olympique : Quel est votre plus beau souvenir de derby francilien ?

Dimitri Szarzewski : Deux matchs m’ont particulièrement marqué. Le derby de 2012 était le dernier que je disputais sous les couleurs du Stade français. La charge émotionnelle était immense. Celui qui suivit, au Stade de France mais avec le maillot du Racing sur les épaules, avait également été très particulier.

Vous avez passé sept saisons de l’autre côté du périphérique, de 2005 à 2012. Étiez-vous, à l’époque, élevé dans la détestation du Racing ?

D.S. : Non, c’était plutôt cool en ce temps-là. Pour être honnête, les rapports ont vraiment évolué après l’épisode de la fusion. Désormais, les semaines précédant le derby sont plus âpres. (il marque une pause) Oui, la pression est tout autre, il ne faut pas le cacher…

On a néanmoins du mal à croire que votre passage du Stade français au Racing n’ait pas fait de bruit, en ce temps-là…

D.S. : Pas tant que ça, je vous jure. Les réseaux sociaux ont donné une nouvelle caisse de résonance à ce genre d’annonce et, quand j’ai quitté Paris, ils n’existaient pas ou peu. Pour tout vous dire, je pensais que ça ferait beaucoup plus de bruit que ça. Et mis à part deux ou trois réflexions de supporters du Stade français, ce fut plutôt tranquille. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, Max Guazzini venait de céder le club à Thomas Savare. Pour eux, l’enjeu était de reconstruire le club. Mon transfert était presque anecdotique.

Quel est votre pire souvenir de derby ?

D.S. : Sans contestation possible, celui de 2015. À Colombes, Sergio Parisse prend un carton rouge après une demi-heure et après ça, on est incapable de hausser notre niveau de jeu ; on perd logiquement (19-28). Dans la foulée, on pense que la revanche se produira à Jean-Bouin, en match de barrage. Et là, on explose dans tous les compartiments du jeu, les Parisiens nous marchent littéralement dessus (38-15). Ils étaient supérieurs à tout le monde à l’époque. C’est l’année de leur dernier titre de champion de France.

Et le derby le plus âpre ?

D.S. : Je ne vous apprendrai rien en désignant celui de 2017, qui suivait l’histoire de la fusion. Autour de nous, la pression était énorme, les supporters attendaient le match au tournant. Pascal (Papé) avait pris un rouge après avoir donné un coup de poing à Henry Chavancy.

La suprématie en Ile-de-France, c’est important aux yeux de tous.

Entre Guazzini et Lorenzetti, les relations étaient tendues aux premières années du derby. À quel point ?

D.S. : Je crois que c’était plus un jeu qu’autre chose. Ils voulaient mettre du piment à ce match, remplir leurs stades. Ça a bien fonctionné : aujourd’hui, la rivalité avec Paris est bel et bien réelle.

Comment empêcher Sergio Parisse, le capitaine d’en face, d’entrer dans la tête de l’arbitre ?

D.S. : Sergio, on le connaît. C’est un vrai Italien. (rires) Mais je trouve qu’il a évolué dans ses rapports aux arbitres, ces dernières années. Il est moins sur leur dos.

La dernière fois que vous avez reçu le Stade français à la Paris-La Défense-Arena, Lorenzetti était intervenu dans les vestiaires à la mi-temps afin de vous remonter les pendules. Vous en souvenez-vous ?

D.S. : C’était le premier derby francilien à Nanterre. Ce match lui tenait à cœur et, en sept ans au Racing, c’était la première fois que je le voyais intervenir dans les vestiaires. […] Au-delà de l’enjeu sportif, l’aspect économique est également déterminant dans un derby : on peut gagner et perdre des partenaires. La suprématie en Ile-de-France, c’est important aux yeux de tous.

Après l’élimination en quarts de finale de Coupe d’Europe, il semble que le Racing ait du mal à rebondir. Avez-vous digéré ce match face à Toulouse ?

D.S. : Digéré, oui. Oublié, non : cet échec et la frustration qu’il a engendrée dans le groupe vont nous nourrir tout au long de la saison. La vie continue, le championnat aussi…

Le départ de Laurent Labit en équipe de France entraînera une restructuration du staff. Laurent Travers deviendra directeur de rugby, un entraîneur en chef est attendu. Quelle sera votre place dans cet organigramme ?

D.S. : Je n’en sais encore rien. Posez la question au directeur général du rugby !  (rires).

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