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Perpignan, casse-pieds jusqu’au bout

Par Midi Olympique
  • Tom Ecochard
    Tom Ecochard Icon Sport
Publié le
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Sûrs d’être relégués, les Catalans n’ont pas à rougir de leur défaite. ils se sont promis de faire déjouer le plus longtemps possible les meilleures équipes du Top 14.

"J’espère que c’est le plus mauvais match de l’ASM cette saison et on ne joue pas trop mal par moments aussi avouait Patrick Arlettaz avec un zeste d’humour. Comme on est dernier, personne ne veut trop nous jouer et les grosses équipes ont du mal à mettre des ingrédients pour se faire mal et réaliser un bon match. Tout est lié. Faute de les battre, si on peut les embêter on ne va pas s’en priver jusqu’au bout d’ailleurs." Après la démission paloise à Toulouse (83-6), on était en droit de craindre le pire pour l’Usap qui avait encaissé 127 points lors des trois derniers matchs. Au Michelin, sous le déluge, ce ne fut pas le raz de marée annoncé. La pluie et le manque d’inspiration des Clermontois ont aussi joué mais c’est l’envie collective de quitter le Top 14 la tête haute qui prédominait. Il a fallu attendre la 19e minute, après le carton jaune de Cocagi pour que le verrou saute. "On veut finir la saison en restant fier de ce que l’on montre si on ne peut pas être fier des victoires et des résultats, au moins exister dans chaque match déclarait Patrick Arlettaz. Ne rien laisser aller et lutter avec nos moyens. On savait que l’ASM allait gagner et elle n’a pas forcé son talent mais c’est une fierté de leur avoir enlevé le bonus à la 70e et que les Clermontois aillent le rechercher. On veut que les équipes sortent de leur confort pour nous battre."

Arlettaz : "On veut que les équipes sortent de leur confort pour nous battre."

À l’image de ces deux mêlées gagnées en deuxième mi-temps et cet essai de Seilala Lam sur groupé pénétrant à la 68e, les coéquipiers de Karl Chateau ont fait bloc. "On voulait que Clermont ne nous prenne pas de haut et joue à 100 % pour nous battre poursuit le capitaine. Cette mêlée à cinq minutes de la fin montre tout l’état d’esprit du groupe. On n’est pas dupe, avec d’autres conditions de jeu cela aurait été différent mais on se réjouissait de cette pluie car on savait que l’on pourrait monter très haut et les empêcher de se mettre dans l’avancée et en confiance. C’était le plan parfait. Il nous reste deux matchs face à des favoris pour le titre et il faut garder ça, que les matchs ne soient pas donnés avant d’être joués."

Après Lyon, La Rochelle et Clermont, Perpignan continue sa tournée des gros. Lors des deux dernières journées, l’Usap recevra le Racing 92 et ira au Stade toulousain. Le credo restera le même pour les Sang et Or, devenus "arbitres" de cette fin de saison en haut du classement. Le groupe n’a jamais explosé cette année et veut encore tenir jusqu’au 25 mai avant de se projeter sur le prochain opus, en Pro D2. "L’un des avantages de ce groupe c’est qu’il s’est construit en Pro D2 pendant quatre ou cinq ans avec un effectif stable quand on a eu des difficultés au sein du club et au sein du groupe, rappelait Karl Chateau. Les joueurs ont retenu quelques leçons, que si nous restons soudés et que nous ne nous tirons pas dans les pattes, malgré les résultats négatifs nous pouvons en sortir des choses positives. Le staff qui est venu il y a deux ans et demi a voulu inculquer ça aussi, cette culture catalane de ne rien lâcher. Cela doit être l’ADN du club et si nous voulons que l’équipe première et l’Usap s’identifient à quelque chose, cela doit ressembler à ça." G. B.

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