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Et oui, le Stade français respire encore

  • Nicolas Sanchez et les Parisiens sont toujours dans la course aux barrages.
    Nicolas Sanchez et les Parisiens sont toujours dans la course aux barrages. Icon Sport
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À l’image de son propriétaire, Hans-Peter Wild, qui n’a pas hésité à montrer les muscles, le Stade français s’est relancé dans la course aux barrages au terme d’un derby maîtrisé face à une équipe du Racing à l'arrêt.

Mais non mais non, Paris n’est pas mort… À deux journées de la fin et alors qu’on s’attendait franchement à leur douzième défaite de la saison, les Parisiens sont finalement venus s’imposer chez leurs voisins franciliens. Un nouveau tour de force des plus improbables, sans Parisse et sans talonneur, dans la digne lignée de l’histoire du club, faite d’exploits improbables et d’aventures humaines improbables…

Il faut dire que rien ne semblait devoir être pareil, en cette après-midi qui vit le propriétaire du club Hans-Peter Wild, d’ordinaire si discret, se montrer franchement offensif au micro de Canal +, au point d’assumer sans ambages la ligne dure dans la voie prise par le Stade français. "Il y a des querelles internes depuis longtemps au club, assurait Wild. Max Guazzini a fait du très bon travail, il a rempli le stade, mais on est arrivé à un moment où il fallait professionnaliser le club." Une mission qui demeure plus que jamais l’apanage de Meyer, homme de confiance du Suisse. "Il avait un contrat de deux ans, mais on a d’ores et déjà prolongé Meyer jusqu’en 2022 et on le prolongera encore plus loin s’il le souhaite. Les critiques qui l’ont visé sont venues de joueurs qui ne jouent pas, donc ne m’intéressent pas, affirmait Wild. Par ailleurs, il est inacceptable que ces critiques arrivent par voie de presse. C’est un sport professionnel, et ceux qui le pratiquent doivent le pratiquer en professionnels. Cela a beaucoup parlé autour du Stade français ces dernières saisons, et cela doit cesser."

Meyer prolongé, 100 millions d’investissement sur cinq ans !

Un message aussi clair que subliminal : si un joueur n’est pas en accord avec Meyer, il ne l’est pas non plus avec son grand patron, et la porte est grande ouverte… Le carnet de chèques de l’homme d’affaires constituant évidemment son meilleur argument, selon le vieil adage qui veut que celui qui paie a toujours raison. Le docteur Wild n’ayant manifestement pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin… "Thomas Savare et son équipe ont beaucoup investi, mais ils n’avaient pas les fonds suffisants. Mais en ce qui nous concerne, je pense que l’on peut encore investir environ cent millions d’euros sur les cinq prochaines années." Après tout, les thuriféraires du club parisien peuvent se rassurer en se disant que, de l’autre côté de la rue Claude Farrère, le voisin du PSG lui-même n’avait pas réussi à être champion dès la première année de l’ère QSI…

Steyn, un drop si symbolique

Qu’importent, dès lors, les rumeurs incessantes quant à la qualité de vie du groupe parisien, ou cette désaffection toujours flagrante des tribunes, illustrée par un nouveau déficit de 17 millions sur l’actuel exercice, après les 18 de la saison dernière. Le fait est que Paris, malgré tous ses défauts, a affiché une envie de survivre des plus intéressantes et se battra jusqu’au bout, s’offrant le droit d’un duel entre morts-vivants à Montpellier, qui devrait largement valoir le combat de l’épisode 3 de la dernière saison de Game of Thrones.

Quoi qu’il en soit, et quel que soit le résultat de la longue nuit prévue dans l’Hérault, les Soldats roses avaient toutes les raisons d’afficher un visage rayonnant, sous les néons de Nanterre. Et tant pis si, dans l’excitation générale, ces derniers négligèrent de tenter de 50 mètres l’ultime pénalité qui aurait pu priver le Racing du bonus défensif, et rapprocher les Soldats roses d’un point dans leur improbable course à la qualification… "On est lucides, ce sera très difficile de se qualifier, mais on va tout donner jusqu’à la fin, promettait le centre international Gaël Fickou. En tout cas, on avait à cœur de remporter ce derby, en livrant une belle bataille face à notre plus gros adversaire. Je pense qu’on avait peut-être un peu plus envie qu’eux… Comme l’a dit Pieter De Villiers avant le match il nous manquait peut-être des stars internationales, mais il y avait des jeunes qui ont démontré du cœur." Mais aussi de drôles de qualités dans le combat au sol incarnées par le phénomène André Stassen, parfaitement servies dans le money-time par le pied d’orfèvre de Morné Steyn. Comme un symbole et une preuve, là encore, que le projet "made in South Africa" de Meyer peut aussi fonctionner, à condition de le vouloir vraiment…

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