Abonnés

Lapandry, ce paradoxe

Par Midi Olympique
  • Alexandre Lapandry a prouvé à Franck Azéma que le costume de titulaire lui allait comme un gant. Alexandre Lapandry a prouvé à Franck Azéma que le costume de titulaire lui allait comme un gant.
    Alexandre Lapandry a prouvé à Franck Azéma que le costume de titulaire lui allait comme un gant. Vincent Duvivier
Publié le Mis à jour
Partager :

Très bon vendredi soir, il est pourtant soumis à forte concurrence en Auvergne et, à ce jour, pas assuré de démarrer la phase finale du Top 14.

Il a une bouille à plaire aux belles-mères : une chevelure soignée, des dents blanches, une voix douce et maîtrisée. Pour couronner le tour, Alexandre Lapandry, titulaire d’un baccalauréat en économie, fut longtemps pompier bénévole en Auvergne. Afin de percer la carapace du flanker de l’ASMCA, il faut donc faire appel à ses amis les plus proches, parmi lesquels Julien Malzieu, ancien ailier du club auvergnat. Il y a peu, celui-ci nous confiait à propos de son petit frère : "Un gendre idéal, tu parles ! Si je devais garder un souvenir de lui, ce serait celui du lendemain du titre de mai 2010 : il picolait dans un centre commercial et chevauchait un caddy pour faire la course avec Gonzalo (Canale, N.D.L.R.) ! Alex est insomniaque, avale de la boisson anisée en soirée et n’arrête jamais de bouger. Je le regarde, je m’épuise…"

À 30 piges, l’hyperactif Lapandry garde un rôle important dans le système de Franck Azéma. Plaqueur précieux, excellent élément dans les airs, le "Tube" (surnommé ainsi en raison d’une physionomie longiligne, enfin, c’est la version qu’on a bien voulu nous donner) reste aussi un lien précieux entre la ligne de trois-quarts et le paquet d’avants des Jaunards. Très présent en bout de ligne, où sa foulée de héron fait souvent de lui le premier soutien, Alexandre Lapandry a d’ailleurs beaucoup aidé Isaia Toeava, Damian Penaud et Alivereti Raka à conserver les ballons à Newcastle, vendredi soir, lorsque le triangle du fond se risquait à titiller les défenseurs rochelais.

L’âpre concurrence…

Concernant Lapandry, très bon en finale de Challenge européen, le paradoxe est pourtant réel et se résume ainsi : est-il intouchable pour les demi-finales de Top 14 qui se profilent ? Loin s’en faut. Dans une troisième ligne auvergnate regorgeant de grands joueurs, il combat à armes égales avec Peceli Yato, Arthur Iturria, Judicaël Cancoriet et Damien Chouly. S’il devance évidemment ce dernier (34 ans en novembre), rien ne dit en revanche qu’il ne sera pas coiffé sur le poteau par Cancoriet en phases finales, l’ancien Massicois revenant aujourd’hui d’une très longue blessure au muscle pectoral. Lors de la saison 2016-2017, l’année du dernier titre de champion de France, Alexandre Lapandry avait d’ailleurs suivi la demie et la finale clermontoise depuis les tribunes, un camouflet qui le poursuivit durant plusieurs semaines. De ce que l’on croit, le "Tube" est meilleur aujourd’hui qu’il ne l’était à l’époque et, sauf catastrophe, pourrait surfer sur la forme du moment pour arracher un ticket dans un groupe ayant fait une croix sur le jeune Alexandre Fischer, blessé. On parie ?

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?