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La taxe d’apprentissage pour Nevers

Par Midi Olympique
  • Les joueurs de Nevers
    Les joueurs de Nevers Dave Winter/Icon Sport
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Nevers, qui découvrait le parfum si particulier des phases finales, n’est pas passé loin de l’exploit à Bayonne. C’est cruel, mais ce sera forcément formateur pour la suite.

La question était dans toutes les têtes, samedi soir. Si l’Uson s’est inclinée de six petits points en ayant joué soixante-dix minutes à quatorze, qu’en aurait-il été si la bande à Péméja avait évolué à armes égales toute la rencontre ? Les avis divergeaient quelques instants après le coup de sifflet final, entre ceux qui pensaient qu’à 15 contre 15, Nevers serait certainement l’adversaire d’Oyonnax, samedi prochain, et les autres. Une autre interrogation est arrivée rapidement. Que s’est-il passé dans la tête de Fred Quercy pour que le capitaine neversois se fende de ce mauvais geste sur Adam Jaulhac ? "Fred s’en veut. Il a, malheureusement, eu ce mauvais réflexe regrettait le deuxième ligne Thomas Ceyte. C’est un fait de match, il y avait de l’adrénaline, de l’excitation. Après, on ne peut rien dire. Le rouge y est, il n’y a pas de problème. " À travers cette bêtise, on a pu voir le brin d’expérience manquant à une équipe qui disputait sa première phase finale en Pro D2. "Ce qui s’est passé se fait à toutes les actions et pendant les trente journées. Nous avons été pris reconnaissait Hugo Fabrègue. C’est le rugby de haut niveau et nous apprenons."

Trop de jeu en première mi-temps ?

Dans ce dur apprentissage, l’Uson, vainqueur de la seconde période (12-14) peut se satisfaire d’avoir fait trembler l’Aviron jusqu’au bout grâce aux réglages effectués par le staff à la pause. Car réduits à 14, et même à 13 pendant dix minutes après le carton jaune reçu par Hugo Fabrègue (26e), les Nivernais ont subi les assauts bayonnais pendant le premier acte. Ou alors, ils n’ont plutôt pas su les éviter. "Quand nous prenons ce carton, nous ne fermons pas assez le jeu affirmait Thomas Ceyte. Là, nous avons pris des relances, il n’y avait pas de temps mort. Nous n’arrêtions pas de défendre, il y avait des espaces de partout pour eux." Après la pause, en revanche, la densité physique de Nevers a fait mal à l’Aviron. Ceyte, toujours : "Nous aurions dû plus appuyer sur nos cellules d’avants qui venaient taper. Avant la pause, nous avons rectifié certaines choses, mais en première mi-temps, on courait trop ! Je pense que c’est un match qui va tous nous faire grandir, à tous les postes. "

La déception du barrage à domicile

S’il y avait, forcément, des regrets sur ce match, les Nivernais étaient également tous frustrés de n’avoir pas pu disputer ce barrage à domicile. Les plus pessimistes diront que l’Uson, qui est sortie du top 6 au terme de l’avant-dernière journée, aurait pu, tout simplement, ne pas prendre part aux phases finales. C’est vrai. Mais une telle issue aurait été cruelle pour une équipe qui a passé 15 journées dans les deux premières places du championnat. "Le début de saison a été prometteur puis nous nous sommes écroulés au mauvais moment. Cette série de défaites a fait mal, ça a été dur mentalement. L’aspect psychologique de jouer à domicile pèse dans la balance sur un match de phases finales. Ils avaient un public fantastique, nous avons fait un tour de terrain et tout le stade a crié "Nevers". Pas beaucoup de clubs peuvent faire ça" concédait Julien Kazubek. Son manager, Xavier Péméja, allait dans le même sens : "Nous aurions dû recevoir avec la saison qu’on a faite. Nous avons lâché. Il faudra apprendre et ne pas recommencer. " À n’en pas douter, disputer un match de phases finales à domicile sera un des objectifs de Nevers, l’an prochain. D’ici là, les protégés de Péméja auront appris. Et Thomas Ceyte qui annonçait "on a déjà hâte d’y revenir" saura rappeler aux siens, les erreurs du passé.

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