Abonnés

François Morlaès, le teigneux de service

  • Le demi de mêlée François Morlaès avec l'équipe du CA Bègles
    Le demi de mêlée François Morlaès avec l'équipe du CA Bègles
Publié le Mis à jour
Partager :

Le demi de mêlée de Bègles était un compétiteur hors-pair. Il menait sa carrière en faisant en parallèle des études de médecine.

François Morlaès était étudiant en médecine. C'était le demi de mêlée de cette équipe du CA Béglais. Son coéquipier Michel Boucherie ne tarit pas d'éloge sur lui : « Il avait un mental terrible. C'était une grosse personnalité. Je pense que s'il avait été plus docile, il aurait joué en équipe de France. C'est lui qui nous a fait gagner le quart de finale face au Narbonne des Spanghéro. Il n'avait peur de rien, à Béziers, un an ou deux après, il avait châtié Buonomo et avait revendiqué son geste devant tous les autres avants qui demandaient qui avait fait ça. »

Le principal intéressé narre ce Brennus d'anthologie : « Je faisais 75 kilos, mais, c'est vrai, j'avais du caractère. Et j'avais missiond e défendre comme un quatrième troisième ligne . C'est sûr qu'on était pas favoris pour ce titre. On parle toujours de notre pack léger, mais j'ai revu la finale récemment et je me suis rendu compte qu'aucune mêlée ne s'est effondré, pas une. C'est étonnant si l'on compare à ce qu'on voit maintenant et nous n'avions pas vraiment reculé. Après, c'est vrai que nous n'avions pas de puissance, alors on faisait tout à la vaillance et au courage. Notre deuxième ligne en particulier. Rendez-vous compte, on ne les faisait pas sauter. Traissac, par exemple, n'avait en plus que trois ans de rugby derrière lui. Il venait de Grignols, un petit club de Gironde. Mais il était solide quand même, et lui et Chagnaud pouvaient rattraper des ailier. Je reconnais que sur la finale, on a eu de la chance avec cette interception de Jean Trillo. Je me souviens qu'on avait quand-même étudié, le jeu des Toulousains. Devant, ils « roulaient » en se passant le ballon au contact, mais sans vraiment avancer. Je devais me mettre au milieu pour les perturber et faire tomber le ballon. Après ce titre, il y a eu une grosse fête, mais j'avais des examens à passer. Je me suis arrêté rapidement, certains ont continué pendant une semaine au moins . L'anecdote de Béziers est vraie, j'ai mis un coup de pied à Buonomo qui m'avait pis des manchettes. Quelqu'un a demandé : « Qui a fait ça ? ». J'ai répondu : c'est moi. Les avants de Béziers ne m'ont plsu embété de l'après-midi. » A noter que François Morlaès a eu le bonheur de voir son fils, Nicolas, champion de France à son tour en 2002 avec Biarritz.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?