Les Bulls font la tête

  • L'entrée des Bulls durant le match les opposants aux Waratahs
    L'entrée des Bulls durant le match les opposants aux Waratahs Icon Sport
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Pauvres Sud-africains… leurs franchises sont pillées de plus en plus tôt par l’Europe et le Japon. C’est frappant chez les Bulls.

C’est assez banal mais ce n’est pas la première fois. Mais le rugby sud-africain a été pris d’un coup de cafard cette semaine en découvrant à quel point ses franchises sont pillées par l’Europe et le Japon. Les Bulls se sont notamment réveillés avec la gueule de bois car la franchise de Pretoria, trois fois vainqueur du Super Rugby, a le sentiment de devoir recommencer tout à zéro ou presque chaque saison. L’information du départ de l’ouvreur vedette Hendré Pollard (38 capes) pour Montpellier et celui du centre international Jesse Kriel (40 capes) pour les Canon Eagles au Japon se sont ajoutées à celles du deuxième ligne Load De Jager (38 sélections) qui a opté, lui, pour Sale, en Angleterre.

Vous en voulez encore ? Le grand deuxième ligne RG Snyman et ses 2,07 m a signé aussi au Japon chez les Honda Heat et un troisième deuxième ligne, Jason Jenkins (1 cape mais un gros potentiel) va aussi prendre la direction de l’Asie (lui aussi chez les Honda Heat). Au moment où l’on écrit ses lignes, on ne savait pas trop si ces deux derniers n’étaient pas censés jouer à la fois le championnat nippon et le Super Rugby la saison prochaine, s’ils ne sont pas blessés et s’ils trouvent assez de ressources en eux pour rester performants sur une période de douze mois sans coupure (d’août à juillet). On y verra plus clair dans les semaines à venir. De plus, le talonneur vétéran Schalk Brits va sans doute arrêter. Si l’on voulait démoraliser les supporteurs des Bulls, en bonne position pour se qualifier pour les quarts de finale, on ne s’y prendrait pas autrement. Petite consolation : Morné Steyn (34 ans) va revenir chez les Bulls après six ans passés au Stade français.

Cette série d’annonces a été abondamment commenté sur les réseaux sociaux par les supporteurs qui protestent, tout en reconnaissant qu’il sera toujours difficile d’interdire à un joueur talentueux d’aller exercer ses talents dans un pays où on propose facilement des salaires à cinq chiffres. Mais la nouvelle politique de la Fédération (Saru) d’autoriser la sélection de tous les exilés ne pouvait que provoquer cet effet pervers. Entre 2017 et 2018, elle a essayé de limiter l’appel aux seuls joueurs dépassant les 30 sélections. Mais elle a abandonné cette idée. On peut désormais porter le maillot des Springboks tout en jouant en France, en Angleterre ou partout dans le monde…

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