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Pourquoi le LOU est un outsider crédible au Brennus ?

Par Julien Plazanet
  • Felix Lambey et  Julien Puricelli (Lyon) contre Bordeaux
    Felix Lambey et Julien Puricelli (Lyon) contre Bordeaux Icon Sport
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De retour en Top 14 en 2016, maintenu la première saison puis qualifié la seconde, Lyon est en passe de décrocher un barrage inédit à domicile. La progression rapide du LOU le place en position d’outsider plus que crédible.

Alors qu’il dispute son dernier match de saison régulière au Matmut Stadium de Gerland ce samedi face à La Rochelle, le LOU a déjà passé dix-huit journées en tant que qualifiable cette saison, et avec un statut de barragiste à domicile à douze reprises. Après Toulouse et Clermont, c’est mieux que n’importe quelle autre équipe. Voilà pourquoi il n’est pas étonnant de retrouver les hommes de Pierre Mignoni sur la troisième marche du podium et d’en faire un outsider plus que crédible dans la quête du Brennus le 15 juin prochain. De là à dire que c’est même l’outsider numéro un ?

Dixièmes puis cinquièmes ces deux dernières saisons, les Lyonnais aspirent maintenant à la troisième place. Et plus si affinités en phase finale. Talonneur du club entre 2005 et 2006 et souvent présent dans les travées de Gerland, Salim Tebani est bien placé pour savoir que les résultats récents sont le fruit d’un travail plus profond. « Ils sortent d’une saison exceptionnelle avec une demi-finale et ils sont dans la continuité, confie-t-il. Est-ce que ce sera le Castres de l’année dernière ? Je n’en sais rien mais ils peuvent venir embêter les grosses écuries. »

Un groupe qui s’auto-persuade de son potentiel

Cet optimisme est aussi la résultante d’un discours qui a évolué ces derniers mois. S’il a fallu du temps pour officiellement reconnaitre que l’ambition n’était pas qu’une qualification mais la réception d’un barrage, il a vite été admis par le président Yann Roubert que « le potentiel de notre effectif est réel. J’ai la conviction qu’à plein, on peut battre n’importe qui. » Des propos repris par certains joueurs ce qui montre une évolution sur le plan mental. « On a les capacités et les armes pour rivaliser avec n’importe qui », lançait le demi de mêlée Baptiste Couilloud à son retour de blessure.

Même si le centre Thibaut Regard est mesuré sur un statut d’outsider numéro un car « cela reste très serré (…), Toulouse et Clermont sont devant et sur un match, ça peut passer. » Pour Salim Tebani, aujourd’hui spécialisé dans la préparation mentale et qui assistera au duel contre les Rochelais, « cela montre l’évolution psychologique et la maturité de ce groupe qui grandit. Voilà pourquoi il peut être un outsider en phase finale. Par exemple cette année contre Toulon, ils ont mal commencé et petit à petit ils ont su faire le travail de sape pour mettre leur jeu en place sans paniquer. »

Un retour des forces vives au bon moment

Jonathan Wisniewski incarne cette nouvelle couleur sur la palette lyonnaise. « On a l’impression qu’il a 20 ans », sourit Salim Tebani à propos du 2e meilleur réalisateur. Surtout, « on peut voir la qualité du staff avec Karim Ghezal qui part vers le XV de France et Pierre Mignoni qui était sollicité. Et le groupe est de qualité. Ils ont des joueurs capables de faire la différence, des jeunes explosent comme Lambey ou Cretin, des anciens tiennent la baraque comme Ivaldi qui est un peu le papa devant et le taulier, et l’homogénéité fait qu’ils sont assez surs de leurs forces », poursuit-il.

En revanche malgré le fait que Buckle, Maurouard, Sobela, Fearns et Arnold seront sur le flanc, d’autres joueurs comme Gill, Couilloud ou Armitage reviennent pour amener la fraicheur qu’il a manqué contre Montpellier en demie il y a pratiquement un an, Cependant, il restera ce fameux risque des sauts de concentration observés tout au long de la saison et la capacité à résister sous la pression. D’autant qu’« il ne faudra pas être arrogant mais confiant dans le jeu et dans les qualités individuelles et collectives (…). Ils sont attendus mais en sont conscients », prévient Salim Tebani.

Des statistiques plutôt encourageantes

Lyon a en plus conservé sa force à l’extérieur avec déjà cinq succès (même bilan que l’an dernier avant le dernier déplacement à Grenoble). Cela pourra être une force au moment d’aborder les duels couperets, avec pour référence le barrage à Toulon du 18 mai 2018. Les Lyonnais s’étaient qualifiés au bénéfice du nombre d’essais suite à un nul (19-19) où « dès les premiers impacts, je me suis dit que les mecs étaient là. Ils ont su impacter psychologiquement l’adversaire », remarque Salim Tebani présent ce jour-là à Mayol. Cette qualité semble toujours présente.

Tout laisse ainsi penser que le LOU version 2018-2019 semble plus fort et plus armé que celui de 2017-2018, tout en sachant qu’à deux journées du terme il a déjà égalé son total de points (70) de la saison dernière. Longtemps meilleure défense et encore la défense la plus solide à domicile, le club rhodanien compte également dans ses rangs le meilleur franchisseur en la personne de Noa Nakaitaci (34) et il a le joueur le plus précieux du championnat en touche avec Julien Puricelli (meilleur preneur et contreur). Autant d’armes qui seront forcément des atouts indéniables.

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