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Daubagna : « Nous avons tous des choses à se faire pardonner »

  • Thibault Daubagna (Pau) contre Toulouse
    Thibault Daubagna (Pau) contre Toulouse Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Midi Olympique : La Section peut-elle se permettre de terminer la saison en roue libre ?

Thibault Daubagna : Absolument pas. Pour la réception de Grenoble, il y a deux défis qui nous attendent. D’abord assurer mathématiquement notre maintien. Nous vivons une saison difficile, pas à la hauteur de nos ambitions, mais il est très important de rester en Top 14. Et puis nous devons aussi commencer à reconquérir notre public, lui donner du plaisir. Nous l’avons beaucoup déçu cette saison, et notamment à domicile, pour cela on se doit de montrer un autre visage, une autre image.

Le groupe a-t-il lâché le manager Simon Mannix à La Rochelle (défaite 71-21, N.D.L.R.) ?

T.B. : Collectivement, je ne le crois pas. Nous avons le droit de perdre, de rater une mi-temps, mais c’est vrai qu’il n’y a pas eu de sursaut d’orgueil après la pause. Au niveau de l’état d’esprit, nous n’y étions pas. Nous n’avons pas défendu nos couleurs, mais je ne crois pas que c’était une action concertée et dirigée contre Simon Mannix. Cette défaite a eu de grosses conséquences pour lui qui a perdu son poste de manager. La semaine qui a suivi a été compliquée, on a essayé de se dire les choses, nos vérités. Nous avons sorti un gros match contre le Racing en suivant, avant à nouveau de perdre lourdement à Toulouse.

Quand les coachs m’ont convoqué pour m’avertir qu’ils souhaitaient m’enlever cette fonction, je n’ai pas sauté au plafond de joie

Est-ce que les affaires extra-sportives (mis à l’écart de Carl Hayman puis Simon Mannix, débordement de Pierrick Gunther,…) n’ont finalement pas rejailli sur le vestiaire ?

T.B. : Inconsciemment peut-être chez certains. C’est sûr que l’on en parlait entre nous ! Mais c’est plutôt la spirale de défaites qui nous a insinué le doute sur notre jeu. Et puis après un revers, la reprise de l’entraînement est plus difficile, tu passes un ou deux jours pour l’évacuer, la digérer. Nous sommes entrés dans un cercle vicieux dont on n’est jamais sorti.

À tel point que l’on n’a pas reconnu la Section de l’an passé et son jeu attrayant. Qu’est-ce qu’il s’est passé en quelques mois, pour afficher des visages aussi diamétralement opposés ?

T.B. : Nous avons effectué une belle saison l’an dernier, mais je pense que nous étions à 130 % de nos moyens. Le staff avait su tirer le meilleur du groupe. D’ailleurs, on l’a vu lorsque nous avons perdu sur blessure deux de nos cadres, Colin Slade et Steffon Armitage, nous n’avons pas été capables de nous qualifier pour les phases finales. Cette saison, tu perds d’entrée Quentin Lespiaucq-Brettes, et la confiance s’est effritée rapidement.

À l’intersaison, une page va se tourner. Des joueurs vont arrêter, partir.

L’une des premières décisions du duo Godignon-Manca a été de vous retirer le capitanat au profit justement de Lespiaucq-Brettes ; l’avez-vous vécu comme un désaveu ?

T.B. : J’ai essayé de beaucoup donner au groupe dans mon rôle de capitaine. Quand les coachs m’ont convoqué pour m’avertir qu’ils souhaitaient m’enlever cette fonction, je n’ai pas sauté au plafond de joie… Mais j’ai compris leur décision. Il fallait marquer une rupture, et ils voulaient aussi que les joueurs de la charnière se concentrent sur le jeu. Dans le rugby d’aujourd’hui, le capitaine n’est pas seul aux commandes, il y a aussi des leaders de jeu qui interviennent beaucoup dans l’application des consignes.

Mais personnellement…

T.B. : … (il coupe) Oui, je me suis posé beaucoup de questions sur mon discours. Je me suis remis pas mal en question, mais les coachs ont pris le temps de discuter avec moi, de m’indiquer qu’il ne s’agissait pas d’une sanction. Cela me décharge d’une certaine responsabilité même si de par mon poste, je reste un des leaders de cette équipe. Il nous reste deux matchs pour redorer notre image. Nous avons tous des choses à nous faire pardonner. Les séances ont été sérieuses aux entraînements.

Et votre avenir, envisagez-vous de le poursuivre à la Section ?

T.B. : Il me reste un an de contrat. C’est mon club de toujours ! Maintenant après cette saison particulièrement éprouvante, il est difficile de me projeter. J’ai surtout envie de retrouver de l’enthousiasme collectif, de la joie de vivre, jouer, gagner. Ce fut une année très difficile sur le plan rugbystique. À l’intersaison, une page va se tourner. Des joueurs vont arrêter, partir.

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