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La bonne étoile de "Jaco" Van Tonder

  • Jacobus Van Tonder (Clermont)
    Jacobus Van Tonder (Clermont) Icon Sport
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Arrivé il y a deux ans en Auvergne, le deuxième ligne sud africain se fait une place dans l’effectif de Franck Azéma. Trajectoire hors norme.

Flip Van Der Merwe aura 34 ans début juin et va quitter l’ASMCA à la fin de la saison, c’est désormais officiel, pour mettre un terme à sa carrière. "Flip est une légende, un Springbok à de multiples reprises. Quand j’étais gamin, je le regardais à la télé" se souvient Jacobus Van Tonder. Ça tombe bien, il en sera le successeur désigné. Avec déjà de sérieuses garanties au poste, dans le plus pur style sud-africain : densité physique et activité dans les zones de combat, auxquelles il ajoute une activité notable dans le jeu courant.

Bonne pioche à la Craven week

Mais comment, au juste, ce gosse de Bloemfontein a-t-il atterri entre les volcans d’Auvergne ? "Tout bêtement, j’ai reçu un mail." De Bertrand Rioux, directeur du centre de formation de l’ASM. Van Tonder se souvient. "Je terminais ma scolarité au Grey college, le plus grand lycée de Bloemfontein où j’ai grandi, depuis mes 7 ans, après une enfance à la ferme. Le Grey college, c’est un établissement élitiste, exclusivement réservé aux garçons et très axé sur le sport. Ce sont 1 200 boys avec tous en tête un projet sportif, pour la plupart le rugby professionnel." Au terme de ces années, un événement : la Craven week, festival d’une semaine regroupant les sélections des meilleurs joueurs de 18 ans des neuf provinces sud-africaines. Vu de France, ça sent le brave tournoi "bière-saucisse" de fin de saison. Rien à voir. "C’est un événement majeur et télévisé, avec beaucoup de monde dans les stades. Tous les joueurs veulent sacrer leur province" se souvient Jacobus Von Tonder, qui l’a disputé pour le Free State et sa capitale, Bloemfontein.

Jacobus Van Tonder (Clermont)
Jacobus Van Tonder (Clermont) Icon Sport

C’est là que les Auvergnats l’ont repéré. "Quand j’ai reçu le mail de Clermont me sollicitant, au début, je n’ai pas trop compris. Les jeunes sud-africains qui rêvent de rugby sont tous dans les mêmes espérances : trouver une académie de club après le lycée, intégrer un groupe professionnel pour disputer la Currie Cup, avoir sa chance en Super Rugby et, enfin, devenir Springbok. L’idée de partir en Europe, ça ne vient que plus tard." Pour Van Tonder, elle l’a devancé. "Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Que, justement, ça me donnerait un parcours différent des autres, une vision enrichissante d’un autre rugby et d’une autre vie." Le jeune sud-africain a débarqué en Auvergne à 18 ans, en janvier 2017. À sa descente de l’avion, il a tout de suite compris "qu’il faisait beaucoup plus froid en France qu’en Afrique du Sud ! Aussi, je ne parlais pas un mot de Français. Tout a commencé là."

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