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Battut : "Un cadeau aux supporters"

Par Midi Olympique
  • Pro D2 - Antoine Battut (Bayonne) a su trouver les mots pour motiver ses jeunes coéquipiers
    Pro D2 - Antoine Battut (Bayonne) a su trouver les mots pour motiver ses jeunes coéquipiers Icon Sport
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Le capitaine de Bayonne, Antoine Battut met en avant l’état d’esprit d’un groupe qui a su renverser le match

Midi Olympique : Comment aviez-vous abordé cette demi-finale à Oyonnax ?

Antoine Battut : Dans la semaine nous nous sommes beaucoup parlé. J’avais dit aux joueurs qu’il ne fallait pas penser que ce déplacement à Oyonnax pouvait être abordé comme notre voyage de fin de saison, même si la pression était relative pour nous. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs dans l’équipe et nous leur avons aussi rappelé que le match se déroule à l’extérieur ou à la maison, qu’Oyonnax soit favori ou pas, nous n’en avions rien à cirer. Nous devions simplement jouer.

Avez-vous le sentiment d’avoir disputé le match le plus fou de l’année ?

A. B. : Autant de rebondissements dans un match, c’est incroyable. Ce que fait Oyonnax est très léché. Avec ce qu’ils nous ont proposé en conquête, le jeu qu’ils ont envoyé, la marge d’erreur est faible, mais juste à côté de cette marge il y a la possibilité de gagner. On ne va pas se raconter un conte de fées, nous avons été en travers durant toute la deuxième moitié de la première période.

À la mi-temps, avec 18 points de retard, dans quel état d’esprit vous êtes-vous retrouvés ?

A. B. : Nous avons un groupe très jeune qui n’a pas l’expérience de l’approche d’un match à fort enjeu. Nous avions beaucoup insisté sur l’importance de la qualité de l’entame, Oyonnax aussi en avait beaucoup parlé. Durant vingt minutes, nous avons tenu cet engagement et puis nous nous sommes mis à regarder l’adversaire jouer. À la mi-temps, le discours a été simple. Nous avons expliqué aux joueurs que nous n’étions pas venus pour prendre une valse. Qu’il fallait arrêter de regarder Oyonnax, de se contenter de se fabriquer des souvenirs pour plus tard et que les 12 heures de bus qui nous attendaient pour rentrer seraient moins longues si on pouvait se dire : "on a perdu mais au moins on a joué".

Qu’est ce qui a pu provoquer un tel revirement de situation en seconde période ?

A. B. : Il y a notre jeu que nous avons continué à développer en cherchant un peu plus à passer dans l’axe avec la volonté de redresser la tête. Il y a aussi la discipline. En deuxième période, Oyonnax a évolué à deux reprises à quatorze. Sur la première situation de supériorité numérique nous inscrivons un essai, sur la deuxième nous en marquons deux autres plus une pénalité. Nous avions préparé le match en travaillant sur ce point. Nous savions comme l’arbitre jugeait le jeu au sol. Ce sont des détails importants qui traduisent la force du groupe.

Vous parlez du groupe. L’apport du banc n’a-t-il pas été prépondérant dans le second acte ?

A. B. : Martin Bustos Moyano, Tristan Tedder ont inscrit chacun un essai. Celui de Martin nous fait passer devant au score, celui de Tristan nous apporte une véritable bouffée d’oxygène à moins de dix minutes de la fin du match en accentuant la pression sur Oyonnax et en nous permettant d’avoir une petite marge de sécurité. Abdellatif Boutaty a lui aussi beaucoup apporté. Il y a là une forme de symbolique qui souligne l’état d’esprit de ce groupe. Chacun a quelque chose à apporter.

Après avoir traversé la France pour venir chercher votre billet, vous allez disputer la finale presque chez-vous. Comment envisagez-vous ce rendez-vous à Pau ?

A. B. : Nous aurons toute la semaine pour le préparer, pour en parler. Là, nous avons surtout envie de savourer notre victoire, d’en profiter. Nos supporters étaient présents à Oyonnax, ils ont traversé la France pour nous. Cette finale à Pau, à une heure de Bayonne, c’est un peu un cadeau que nous leur offrons pour les remercier d’être tout le temps derrière nous.

Propos recueillis par Jean-Pierre Dunand

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