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Repenser les phases finales ?

Par Marcel Rufo
  • Le légendaire Bouclier de Brennus
    Le légendaire Bouclier de Brennus Icon Sport
Publié le
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Ça y est, nous y sommes presque ! Il va falloir, les équipes, les supporters, aller "au mastic" selon la phraséologie chère à Moscato. Ce sera joué pour Paris et Bordeaux, toutes les autres équipes se prendront à rêver du "bout de jour".

Mais en dehors du Top 14, se jouent aussi toutes les autres phases finales. Le Pro D2 ravive nos souvenirs, du fait des clubs historiques engagés dans le combat des demi-finales : Brive, Bayonne, Oyonnax peuplent nos mémoires, tiens voilà les Bretons avec Vannes qui se joint à la course à la montée ! On se demande depuis toujours pourquoi ils ne sont pas, les Bretons, nos Gallois, leurs cousins. Mais toutes les autres séries méritent qu’on leur porte attention.

Les jeunes aussi et une fois de plus, remettons la finale des Crabos ou des juniors en ouverture de la grande finale ou les filles, encore mieux ! Tiens, pour les espoirs, les jeunes Toulonnais ont gagné, compensant le parcours, pour le moins très moyen, du RCT. Le sémillant Mourad l’a bien compris et a décidé de surfer sur cette belle jeunesse.

Après le succès que l’on sait d’avoir relancé le club par le recrutement de vedettes, il passe, dit-il, à la création "d’une équipe à la mise en place d’un club". On ne peut qu’approuver cela avec une modeste remarque : les clubs, justement, ont un passé qui précède le présent ou le futur immédiat et ce club survivra aux dirigeants et supporters d’aujourd’hui.

À ce propos, les équipes engagées dans les luttes finales (l’internationale c’est pour septembre) nous ramènent aux souvenirs des campagnes, le plus souvent douloureuses et glorieuses parfois.

Il fut un temps, il y a longtemps, où les phases finales commençaient par les seizièmes de finale, très souvent les huitièmes étaient un obstacle infranchissable. Finalement, maintenant encore, ce championnat qui se termine en coupe, avec élimination directe, est une belle formule. Maintenant, vous le savez, les deux premiers (Toulouse et Clermont) sont déjà en demie, les troisième et quatrième recevront avec un avantage certain : celui du terrain... Sauf si on est Bayonnais après l’incroyable deuxième mi-temps livrée à Oyonnax. Mais Castres l’an passé était sixième à la fin du championnat. Donc la surprise existera toujours et tant mieux car c’est la spécificité du rugby d’être ainsi champion.

Avant, la période plus longue des éliminatoires donnait aux supporters un espace et un temps vécu plus vaste et plus prolongé. Mais aujourd’hui, c’est l’immédiateté qui compte. On peut suivre n’importe où une partie au détriment des moments superbes d’amitié que permettaient les trains, les bus et les voitures remplies à ras bord, le partage de plats, de desserts et de breuvages (à consommer bien sûr avec modération !). Tout cela rappelait des goûters festifs d’enfance. Les vainqueurs avec les vaincus pour une troisième mi-temps que l’on souhaitait prolonger longtemps.

Et si on réfléchissait à repenser ces moments magiques et collectifs ? Si on mélangeait le Top 14 et le Pro D2 en phases finales ? Les six premiers contre les six et les six derniers contre les six ? On aurait, sans doute, des surprises et on verrait, on mettrait en lumière des talents des catégories dites inférieures (cette formule retrouve en somme le temps des seizièmes). On visualiserait les potentiels du rugby français.

En attendant, "au mastic" les amis, c’est bientôt l’heure d’une soirée géniale où un club, ses dirigeants, sa ville, sa région et nous toutes et tous soulèveront ensemble, notre famille, celle du rugby : le "bout de bois".

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