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Les ailes du désir rochelais

Par Arnaud Bébien
  • aArthur Retière a réalisé une prestation majuscule lors de cette dernière journée. À lui de rester à ce niveau durant la phase finale.
    aArthur Retière a réalisé une prestation majuscule lors de cette dernière journée. À lui de rester à ce niveau durant la phase finale. Icon Sport
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Les ailiers Vincent Rattez et Arthur Retière ont montré un visage performant et plein d’envie, samedi. Eux et leurs partenaires tiennent leur barrage.

Samedi, Bordeaux a donc coulé et pris la place de Pau dans des statistiques peu envieuses, en devenant l’adversaire le plus largement battu par La Rochelle en Top 14 (81-12, après les 71-21 de Pau, le 13 avril). Tout allait bien trop vite pour les Girondins contre le Stade rochelais. La tête ailleurs, sans doute, surtout en seconde période. La victoire avec le bonus était une condition impérative pour les Jaune et Noir dans l’espoir de se qualifier. S’ils ne le tenaient pas à la mi-temps (22-12, quatre essais à deux), les hommes de Jono Gibbes l’ont enfoncé dans le bois à raison de huit coups de marteau en seconde période. Le clou n’est jamais ressorti. "Nous avons su revenir après la mi-temps, et scorer très vite. On s’enlève de la pression et Bordeaux explose un petit peu. Le discours des coachs nous a remis les pieds sur terre même si nous étions au courant de ce que nous faisions, avec trop de précipitations", confirme l’ailier Vincent Rattez, très en verve avec Arthur Retière. C’est d’ailleurs l’un des enseignements de cette dernière journée de phase régulière pour La Rochelle.

Commençons par Arthur Retière qui a livré une performance majuscule, malheureusement pas récompensée par au moins un essai personnel alors que le Bourguignon a tenté comme rarement, au pied surtout. Trois de ses courses ont abouti à un essai. L’envie est là, c’est clair. Retenu dans la liste des 65 joueurs, parue il y a deux semaines, Retière semble légitimer cette confiance en vue du Mondial. "C’est satisfaisant d’apparaître dans le groupe élargi et je l’ai pris avec beaucoup de plaisir, dit-il. Mais nous sommes 65, et il n’en restera que la moitié. Il faut jouer à fond pour être dedans." Si rien n’est vraiment nouveau dans la générosité affichée en match par Retière, cela reste toujours stupéfiant de le voir multiplier les coups, de tromper les défenses par ses trajectoires, ses appuis. Rien ne l’arrête, et lui ne calcule pas. "Il faut se donner à fond pour ce dernier match devant notre public, assurait-il avant la réception de Bordeaux. Nous avons envie de faire plaisir aux supporters qui nous suivent partout. Une qualification, ce serait un bon cadeau pour eux." Un public qui se régale de son jeu. Sous contrat jusqu’en 2020, Retière est toujours en négociation pour une prolongation. "C’est plutôt en bonne voie", glissait-il la semaine dernière, souriant.

Heureux en club

Vincent Rattez, lui, est devenu, samedi, le meilleur marqueur de La Rochelle en Top 14 cette saison en portant son total à neuf essais. Son triplé y est pour beaucoup, dont un doublé consécutif à des tentatives dignes de Retière. "Je pense que ça fait depuis la catégorie minime que je n’ai pas marqué trois essais, réagit-il. Je suis surtout très content d’être qualifié. Trois essais, c’est la petite cerise sur le gâteau. C’est une satisfaction personnelle mais c’est plus le collectif qui prime." Le Mondial au Japon, y songe-t-il l’ex-Narbonnais quand il peut voir les noms de certains de ses partenaires dans la liste ? "Moi, ça m’est égal, répond-il. Je fais ma saison et je suis très heureux en club. Si ça se passe, tant mieux, et si ce n’est pas le cas, je ne me suis pas mis en tête de la faire de toute façon. Dans la liste de 65 joueurs, ils ont plus ou moins pris tous les Français de Top 14. Il n’y a pas de raison de s’emballer. L’important, c’est d’être très heureux en club."

Rattez, Retière et les Rochelais l’étaient tous, samedi soir, après la qualification en barrage. Il y avait déjà une petite revanche par rapport à l’an passé où les Rochelais avaient terminé à la place la moins enviable pour la qualification, la septième. "Ce sont des conditions où c’est dur de se dire que ce sont les vacances et une saison de plus qui se termine. Il faut bien terminer une saison mais c’est dur de ne pas être qualifié" note Arthur Retière quant à l’épilogue 2017-2018. Vincent Rattez, lui, a la tête au présent mais se souvient aussi. "Nous savourons après avoir vécu une saison d’échec. Nous sommes tous très contents. Lorsque tout s’arrête parce que tu n’es pas qualifié d’un point, ça fout les boules. Nous sommes tous très heureux de faire un match de plus." Et ce sera à Colombes vendredi prochain face au Racing 92.

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