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Stade français : merci et au revoir....

  • Laurent Sempéré, véritable légende des Soldats roses tirera révérence.
    Laurent Sempéré, véritable légende des Soldats roses tirera révérence. Icon Sport
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Dans une rencontre sans enjeu, le Stade français s’est offert une dernière victoire pour saluer le départ de plusieurs de ses soldats. Au cœur d’une atmosphère particulière...

Et soudain, une haie d’honneur s’est formée. Il restait moins de deux minutes avant la fin d’une rencontre que le Stade français s’était appliqué à gagner. Un dernier succès en guise d’adieux à une poignée de soldats roses. Parmi ceux-là, deux d’entre eux ont été célébrés un peu plus que les autres. Laurent Sempéré, onze saisons et plus de 200 matchs avec le Stade français, était entré seul sur la pelouse de Jean-Bouin. Dans les bras, ses deux fils Joseph et Jean. Dans les yeux, une émotion palpable. À l’instant de s’engouffrer au milieu de la haie d’honneur composée par ses partenaires, il a donc pris le temps de bien savourer les dernières secondes de sa vie de joueur, de regarder aussi en direction de la tribune où son épouse Marie, sa famille venue de Perpignan et de nombreux amis parmi lesquels David Auradou et Jérôme Fillol avaient pris place, tous un tee-shirt sur le dos où était inscrit "Merci lolo ". Il a alors marché doucement, comme pour mieux prolonger le plaisir qui fut le sien tout au long de sa carrière.

Julien Arias, quinze ans de présence au club, quelques titres en poche, a préféré lui pénétrer une dernière fois dans l’enceinte parisienne, plus sobrement. D’hommage, il n’en voulait pas forcément. Jusqu’au bout, il aura attendu une prolongation de contrat. En vain. Il a même semblé déçu de sortir à quelques secondes de la fin du match. Le banc parisien, qui n’avait plus de joueur à disposition pour le remplacer, a dû insister pour qu’il quitte la pelouse. Lui voulait profiter de ce dernier ballon à jouer et ne pas laisser son équipe en infériorité numérique. Il est comme ça "l’Aziz ". Le traitement qui lui était réservé aurait provoqué des déclarations tapageuses de nombreux joueurs d’aujourd’hui. Lui, non. Il a choisi de s’en aller par la grande porte, avec élégance. "Pour être franc, j’avais imaginé une autre sortie, a-t-il dit le regard un peu triste. Mais, dans la vie, on ne peut pas toujours faire comme on veut. Il faut l’accepter. " Et d’ajouter : "Pour des raisons extra-sportives visiblement, je ne peux pas rester (le Stade français est prisonnier de sa masse salariale qui est trop élevée vis-à-vis du plafond du Salary Cap, N.D.L.R.). Du coup, je ne pourrai pas finir ma carrière ici. Je n’ai pas encore décidé ce que j’allais faire. Je vais profiter mon week-end et ensuite je vais voir ce qui peut se présenter à moi dans les jours et les semaines à venir. " L’histoire retiendra tout de même que Julien Arias a inscrit son 100e essai sous les couleurs parisiennes au cours de son dernier match dans la capitale.

En guise de clôture, les dirigeants parisiens ont cru bon d’organiser une petite cérémonie pour honorer les autres partants, qu’ils soient joueurs, entraîneurs ou médecin. Qu’ils partent de leur plein gré ou non. Chacun a donc reçu un cadre souvenir. Jules Plisson, Remi Bonfils et Antoine Buran ont remis le sien à Alexandre Flanquart, enfant du club poussé vers la sortie. L’émotion était palpable. Mais c’est bien le départ du Docteur Alexis Savigny, dix-huit ans de présence, qui a marqué. Licencié, il semblait en avoir gros sur le cœur. Son cadre entre les mains, il n’a pas pu retenir ses larmes quand tous les joueurs l’ont entouré de toute leur affection. Drôle de moment pour la fin d’une histoire.

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