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L’immense gâchis briviste

  • Le demi de mêlée briviste, Samuel Marques est passé complètement à côté de sa finale. Le numéro 9 a mal choisi son jour pour passer au travers...
    Le demi de mêlée briviste, Samuel Marques est passé complètement à côté de sa finale. Le numéro 9 a mal choisi son jour pour passer au travers... Icon Sport
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Pour n’avoir pas assez maîtrisé les éléments d’une finale, Brive s’est fait coiffer sur le poteau. Terrible et tellement dur à encaisser.

Franchement celle-là, il eut fallu être devin pour la voir venir car vraiment rien n’avait annoncé une pareille déconvenue, un tel camouflet. Le regard hagard quelques instants après le coup de sifflet final, la déception était légitime dans les rangs brivistes. Brive ne sera donc pas champion de Pro D2 Mais où est donc passé le CABCL des dernières semaines, celui si autoritaire et conquérant qui avait posé son empreinte dès l’entame des matchs et ne l’avait plus lâché ?

Mettons les choses au clair d’entrée, Saïd Hirèche et ses partenaires ont certes bien démarré comme il le fallait leur finale mais leur confiance s’est effilochée au fil du temps. Ou plutôt ils n’ont pas su se métamorphoser totalement en cette machine implacable qui avait marché telles un rouleau compresseur tout au long de la saison. La faute à quoi ? La faute à qui ? À vrai dire avant ce dernier coup de poignard de Martin Bustos Moyano, tout n’allait pas si bien du côté de la Corrèze. Ou plutôt tout n’était pas si maîtrisé comme l’aime justement le manager général du CABCL Jeremy Davidson. Jeudi soir, une première mauvaise nouvelle était tombée avec le forfait de Demba Bamba pour une gêne aux cervicales. Le match face à Vannes avait irrémédiablement laissé des traces et la blessure de Retief Marais au cours de l’affrontement face aux Bretons avait rappelé que Brive devrait aussi faire avec les éléments inhérents à ces matchs de phase finale, au couteau. Ensuite, faisant figure de favori dans cette finale de par ce qu’ils avaient montré tout au long de la saison régulière, terminant huit points devant leur bourreau du jour, les Brivistes ont sur le plan technique montré des défaillances et un manque de rigueur étonnant. Étonnant de la part d’une équipe qui cultive la valeur travail. Et qui s’était aussi mis dans sa bulle pour préparer cette finale.

Des grains de sable qui enrayent la belle machine

Renfermés sur eux-mêmes, les Corréziens ont semblé comme inhibés par l’enjeu majuscule dans un stade au deux-tiers acquis à la cause bayonnaise. Pourtant par moments, ils ont mis en difficulté Bayonne en cognant fort avec une terrible intensité. À 12-6 en leur faveur, ils avaient même fait "le nécessaire pour repasser devant", comme l’analysait Jeremy Davidson. Mais avant cette éclaircie et ce quart d’heure où rien ne semblait pouvoir leur arriver, des éléments et des fautes avaient montré un inhabituel déchet. Sous les renvois courts où ils perdirent trois ballons. Au pied également entre la 28e et la 37e avec des coups directs dans l’en-but ou en touche de Samuel Marques et Stuart Olding, deux des éléments pourtant bien souvent décisifs du CABCL cette saison.

Le demi de mêlée a connu des problèmes de gestion dans une période de domination. En mêlée fermée, le huit de devant s’est fait sanctionner quatre fois, trois de plus que son adversaire. De quoi faire interroger les membres du staff corrézien et le talonneur François Da Ros qui ne préférait même pas commenter les décisions arbitrales sur ce secteur. Des scories étonnantes donc et suffisantes pour laisser Bayonne dans le match et y croire à 19-15 Jusqu’à ce manque de communication malheureux à la 78e entre Franck Romanet et Rory Scholes sur un jeu au pied de pression d’Emmanuel Saubusse.

Un rebond à aller chercher

Tout allait mal s’enchaîner pour les Brivistes avec une faute de So’otala Fa’aso’o sur un plaquage haut puis un ballon porté sanctionné. "La leçon, c’est qu’il ne faut jamais se relâcher", commentait Jeremy Davidson, lucide et non fataliste.

"On doit se remobiliser à la maison pour un match face à Grenoble qui sera encore plus dur. Il faudra être fort mentalement", préférait avertir le Nord-Irlandais qui attend une capacité de réaction de ses troupes désormais. "Il faut de suite passer à autre chose", clamait François Da Ros tête bien levée et regard franc. Brive devra cette fois tout maîtriser et planter l’estocade au moment opportun. Il en va d’une accession en Top 14 et d’une dernière chance de remonter. Devant son public fidèle, Brive n’a pas encore tout perdu. Haut les cœurs de gaillards.

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