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Sazy : « C’est magique ! »

Par Guillaume Cyprien
  • Romain Sazy, capitaine de La Rochelle, heureux de la victoire des siens contre le Racing 92 en barrage de Top 14
    Romain Sazy, capitaine de La Rochelle, heureux de la victoire des siens contre le Racing 92 en barrage de Top 14 Icon Sport
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Solidarité, caractère et transhumance à Bordeaux : le capitaine, Romain Sazy, fait le tour du propriétaire de ce club à nul autre pareil pour expliquer ce succès retentissant.

Midi Olympique : Que représente cette victoire sur le terrain historique du Racing ?

Romain Sazy : Nous en avions beaucoup rêvé, nous y avons pensé toute la semaine. Nous voulions valider le travail de cinquante mecs entrepris depuis le début de saison. On voulait se payer de tous nos efforts… Chaque joueur fait beaucoup de sacrifice sur sa famille pour s’entraîner. C’est un travail de rêve mais cela demande des sacrifices. Et quand tu arrives sur des matchs comme, ça où tu peux vraiment faire plaisir à des milliers de personnes, tu ne peux pas passer à côté. Je suis très fier. Le groupe a fait front. Nous ne sommes pas passés à côté. Comme on dit, nous les avons posées sur la table. C’est cela qui me reste de cette rencontre. Nous avons eu du caractère.

Thomas Jolmes est sorti complètement épuisé, Geoffrey Doumayrou a quitté le terrain après cet essai incroyable : dans quel état se trouve l’équipe après un match de cette intensité ?

R.S. : Elle va très bien. Nous nous sommes rajoutés une semaine de boulot et ce n’est pas une semaine comme les autres. Beaucoup d’équipes nous envient. Et quand tu sens cet engouement qui monte autour de toi, la fatigue passe vite. Cette semaine, il ne fera pas bon d’aller faire ses courses au supermarché. Tous les supporters vont être surexcités. Quand on voit le nombre de personnes qui se sont déplacées pour pousser très fort avec nous… Nous sommes très fiers de cela. Au nom de tout le groupe, je les remercie. Maintenant, nous attendons une deuxième transhumance à Bordeaux, comme à l’époque. La fatigue, on s’en fout.

Alors que le Racing vous poussait dans vos retranchements en début de match, vous avez fait preuve d’un pragmatisme étonnant. Avez-vous hésité à tenter ces pénalités lointaines au bénéfice d’une occupation du terrain qui vous aurait sorti un peu de la pression ?

R.S. : Quand on a Ihaia à ses côtés, les choix ne sont pas difficiles à faire. Il me regarde, il me dit OK. Et quand il a cette attitude, on sait qu’il est plutôt précis. Moi je pensais que nous étions un peu loin quand même mais il était sur de lui. Il avait raison et on ne s’est pas planté. Nous avons fait les bons choix. Nous avons surtout fait front durant les quinze première minutes avec beaucoup d’envie. Si nous avions pris des points quand on prenait la foudre de tous les côtés, le match aurait été différent. Après, c’est pareil pour nous. Sur le drop, on peut les mettre à dix-neuf points et se rassurer mais on ne le passe pas. Tu te dis qu’il ne faut surtout pas prendre d’essai mais on en prend un. Et là tu te dis que tu es à deux doigts de vivre un drame. Un match peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre.

Est-ce votre prestation défensive la plus aboutie de la saison ?

R.S. : Nous avons eut fait des gros matchs en défense. C’est une question d’attitude. Le minimum, c’est de s’envoyer, de se mettre en ligne et de gommer l’erreur du copain s’il en comme une. C’est ce qui a été fait et ça me plaît beaucoup.

Depuis sa défaite en quart européen, le Racing a semblé coincer. De votre côté, vous semblez avoir complètement digéré votre défaite en finale de Challenge Cup. Cette défaite vous a-t-elle servie pour gagner ?

R.S. : Peut-être. C’est vrai que nous avons emmagasiné de l’expérience. Notre équipe est jeune dans les phases finales. C’est un acquis évident de pouvoir disputer des matchs couperets de cette dimension, où il y a beaucoup d’enjeu et beaucoup de vitesse. On s’y est retrouvé peut-être un peu ce soir. Nous étions déçus de cette défaite mais la perspective du championnat a été plus forte que la déception et nous sommes repartis immédiatement. Quand tu vois les équipes qui sont restées derrière nous à la porte des phases finales… C’est magique.

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