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Nyanga : « Toulouse favori pour le titre, l’alignement lyonnais en poison »

  • Yannick Nyanga (Racing 92) pense que le Stade toulousain est favori pour le titre de champion de France
    Yannick Nyanga (Racing 92) pense que le Stade toulousain est favori pour le titre de champion de France Icon Sport
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L'ancien flanker international passe au crible les affiches des demi-finales. Qui de Raka, Alldritt, Bézy ou Puriccelli marquera-t-il le week-end bordelais de son empreinte ?

Midi Olympique : Êtes-vous un défenseur des phases finales ou pour vous, le rugby devrait s’inspirer du foot et sacrer le leader de la phase régulière ?

Yannick Nyanga : Les phases finales sont l’essence même du rugby. Elles ont une magie inestimable et prouvent, saison après saison, que le sport n’est pas une science. Cette émotion, c’est ce qu’on recherche tous. Vous remarquerez d’ailleurs qu’au foot, les compétitions les plus prestigieuses - la Coupe du monde ou la Ligue des Champions - se disputent toutes en configuration phases finales.

Parlons d’abord de Toulouse-La Rochelle, le match où il y a un immense favori. Quelle opinion avez-vous du Stade toulousain ?

Y.N. : Toulouse mérite largement sa première place et reste le favori de tous pour la victoire finale, au Stade de France. Les phases finales ont tendance à rebattre les cartes mais je ne vois pas les Toulousains être trop inquiétés par La Rochelle.

Quels Toulousains vous ont-ils tapés dans l’œil depuis le début de saison ?

Y.N. : J’aime beaucoup Antoine Dupont ou Chelsin Kolbe. Mais Pita Akhi, puissant et adroit, amène aussi beaucoup au milieu de terrain toulousain. Ailleurs, je trouve que Sébastien Bézy est au meilleur de son rugby : il alterne bien entre avants et trois-quarts, il accélère le jeu, fluidifie le collectif.

Où se situera la clé, pour La Rochelle ?

Y.N. : Il faut que les Rochelais s’inspirent de ce que nous n’avons pas su faire contre le Stade toulousain, en quarts de finale de coupe d’Europe : le premier essai que les Rouge et Noir avaient ce jour-là marqué à l’Arena fut la conclusion d’un coup de pied raté de Teddy Thomas qui avait atterri dans les mains de Cheslin Kolbe. Après, tu peux toujours courir derrière…

En tant qu’ancien numéro 8, comment jugez-vous les dernières performances du Rochelais Gregory Alldritt ?

Y.N. : Au delà d’être un très bon numéro 8, c’est un excellent joueur de rugby. Alldritt, je l’avais remarqué la première fois qu’on avait joué contre eux à l’Arena, il avait été incroyable. Il a les attitudes d’un futur grand et Victor Vito peut se faire du souci. Alldritt, je le vois très haut pour très longtemps.

Geoffrey Doumayrou, souvent critiqué par la vox populi, a été très performant à Colombes le week-end dernier. Est-il sous-coté ou alors, n’a-t-il tout simplement pas le niveau international ?

Y.N. : C’est un très bon joueur du championnat. Mais il lui manque un match référence au niveau international. À 30 ans, Doumayrou n’est plus un débutant et on a attendu de lui, au plus haut niveau, qu’il prenne davantage les choses en mains. Il ne l’a pas encore fait.

Dans l’autre demi-finale, les Clermontois craignent beaucoup l’alignement du Lou, probablement le meilleur du championnat. Qu’en pensez-vous ?

Y.N. : La touche lyonnaise est une merveille d’organisation : les sauteurs changent souvent, les mouvements ne sont jamais les mêmes et surtout, les joueurs du Lou s’adaptent toujours très bien à l’organisation d’en face. L’alignement lyonnais, c’est un poison qui fait douter nombre de talonneurs.

Clermont est porté par une ligne d’attaque magnifique, où brille notamment Alivereti Raka. Comprenez-vous le buzz qui entoure le Franco-Fidjien ? Le rugby français manquait-il d’ailiers talentueux ?

Y.N. : Raka est spectaculaire, j’ai d’ailleurs tendance à le comparer à Teddy Thomas. Mais pour l’instant, Alivereti Raka s’est énormément blessé. Lui, pour le coup, il a un match référence, c’est la finale de 2017, contre Toulon. Mais il n’a pas encore une saison référence. A-t-on d’autres ailiers ? Moi, je crois que ceux qui disent que l’on n’a pas assez de talents en France n’ont pas été voir ailleurs. Ils n’ont pas été en Irlande ou au pays de Galles, des pays à 40 000 licenciés.

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