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Des Lyonnais «calmes, sereins et lucides» avant la demie

Par Midi Olympique
  • Les Lyonnais sont en demi-finale pour la deuxième année de rang.
    Les Lyonnais sont en demi-finale pour la deuxième année de rang. Icon Sport
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Arrivé de Clermont avec Noa Nakaitaci, le pilier Raphaël Chaume mesure la difficulté de la tache qui attend les Lyonnais contre son ancien club.

Midi Olympique : Vous avez quitté Clermont lors de la dernière intersaison pour rejoindre le Lou. C’est une satisfaction pour vous de retrouver votre ancien club à ce niveau de la compétition ?

Raphaël Chaume : Franchement, je ne pense pas forcément au fait d’affronter Clermont. Concernant la satisfaction, on le saura dimanche soir, après le match… (sourire) Cette demi-finale n’est pas une finalité pour nous. Nous voulons vraiment, comme les trois autres équipes, aller au bout. À la fin, on ne retient que les vainqueurs et nous avons à cœur de poursuivre un peu l’aventure.

Vous avez intégré un groupe qui avait échoué en demi-finale l’année dernière. Comment a-t-il tiré les leçons de son échec la saison dernière ?

R. C. : Les joueurs ont gagné en expérience. Et ces derniers mois, l’équipe a gagné en lucidité. Par exemple, quand nous sommes menés en début de match, comme cela a été le cas contre Montpellier, nous restons calmes et nous arrivons à remonter au score petit à petit. Il ne faut pas stresser particulièrement ou se poser trente-six mille questions avant une demi-finale. Nous travaillons toute une saison pour ça, nous n’allons pas tout changer, tout bouleverser en une semaine. Nous pouvons peaufiner quelques détails mais pas modifier le plan de jeu.

Sur votre capacité à rester calmes malgré un score défavorable, la défaite contre Castres au début du mois de mars vous a servi de leçon ?

R. C. : Je pense. Sur le moment, elle nous a surtout piqués. C’est notre seule défaite à Gerland. Nous étions sortis complètement de notre match. Et des leaders ont pris les rênes et d’autres ont pris de l’importance. Il y a évidemment Julien Puricelli, Jonathan Wisniewski, mais aussi le petit Couilloud sans oublier la sagesse de Liam Gill (sourire). Ces mecs aident beaucoup.

Duel dans les airs entre Lyonnais et Castrais
Duel dans les airs entre Lyonnais et Castrais Icon Sport

 

Vous aussi vous avez de l’expérience…

R. C. : (sourire) Oui mais je préfère rester en retrait. S’il y a des choses à dire, je le fais, tranquillement. Mais ce n’est pas mon rôle. Je veux m’occuper d’abord ce que je sais faire.

Cela ne vous empêche pas d’échanger avec les piliers. Comme avec votre jeune back-up, Hamza Kaabèche ce matin (mercredi, à la fin de l’entraînement, N.D.L.R.)

R. C. : Il a fait une bonne rentrée contre Montpellier, notamment en mêlée. Ce mec en veut. On échangeait sur la séance de mêlée effectuée en début d’entraînement.

Contre Montpellier, vous avez été dominés dans ce secteur. Que s’est-il passé ?

R. C. : Nous n’avons pas su trouver la solution avant la deuxième période. Mais le mal était déjà fait. Je crois que nous avions déjà concédé trois ou quatre pénalités. C’est un secteur important… Il le sera dimanche. À mon avis, la mêlée de Clermont est la plus forte du championnat, donc il va falloir rectifier le tir.

Et il y a un client à droite, que vous connaissez bien…

R. C. : Il y a de très bons joueurs de chaque côté. Nous allons essayer de nous battre avec nos armes.

Contre Montpellier, votre entame de match s’explique-t-elle par une certaine tension ?

R. C. : Oui, il y a en avait en début de match. Contre Clermont, il ne faudra pas avoir ce stress. Ça peut aller vite, je les connais trop bien… Nous devrons être concentrés et présents dès le début. Il va falloir mettre le pied au plancher dès le début.

Lyon avait su se défaire de Montpellier lors des barrages
Lyon avait su se défaire de Montpellier lors des barrages Icon Sport

 

Clermont est deuxième et sera plus frais. Être débarrassé de l’étiquette de favori est un avantage pour vous ?

R. C. : Je ne veux pas faire de la langue de bois, mais nous ne sommes clairement pas favoris. Nous n’avons rien remporté cette année. Mais je ne sais pas si cela nous aidera à jouer plus libéré. Ce sont des conneries… Tout le monde veut gagner le bouclier de Brennus. Nous allons nous battre avec nos armes. Nous voulons aller au bout.

Vous êtes arrivés de Clermont avec Noa Nakaitaci, un ancien Clermontois. Un petit mot sur lui, et ce qu’il apporte à l’équipe ?

R. C. : Ça fait neuf ans que je le côtoie. Je l’ai vu progresser, s’intégrer en France. C’est un mec super, très réservé. Il a un cœur énorme. Et quand il s’énerve, il fait des sacrés matchs ! J’espère qu’il va nous aider ce week-end. Il apporte beaucoup à l’équipe. Il a eu une blessure au genou qui a un peu traîné. À Lyon, le staff médical a effectué du bon travail pour le remettre sur pied. Maintenant, ça va, il ne s’en plaint plus.

Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, vous êtes un peu revanchard après les deux matchs de championnat contre Clermont ?

R. C. : (sourire) Lors du premier, j’ai fait une commotion je crois, et lors du deuxième, je me suis pété une côte au bout de dix minutes. Ce sont des faits de jeu. C’est dommage que ce soit tombé contre Clermont. Je ne sais pas, je vais m’habiller en mousse pour dimanche ! (rires) C’est du rugby, c’est comme ça.

Chaume ballon en main face au Racing 92
Chaume ballon en main face au Racing 92 Icon Sport

 

Depuis la victoire contre Toulon (42-33, le 23 mars), le groupe, au quotidien, semble dégager  beaucoup de sérénité et de confiance. Est-ce une réalité ?

R. C. : Oui. Et il faut cultiver la confiance, mais sans excès ! Ce n’est pas la culture du club. Et Pierre (Mignoni) sait le rappeler quand le besoin se fait sentir. L’année dernière, beaucoup de joueurs ont connu la demi-finale. Arriver à ce stade de la compétition n’est pas exceptionnel. Maintenant, nous voulons aller plus loin. Nous verrons dimanche si nous saurons rester sereins et confiants. Il va y avoir des moments compliqués pendant le match. Nous devrons rester calmes, sereins et lucides.

L’aspect mental est un facteur déterminant ?

R. C. : Oui. Tout le groupe doit être concerné. Si quatre ou cinq éléments commencent à se prendre la tête, cela peut pénaliser l’équipe… Mais nous avons un bon groupe. Je pense que tout le monde sait se remettre en question, et agir pour les autres. C’est vraiment un groupe de copains. C’est bien de venir s’entraîner ici avec ces gars. Il y a un sacré groupe. Et quel est le plus important dans le rugby ? Jouer avec les copains, même au niveau professionnel. À Clermont, j’ai vécu de beaux moments aussi. J’avais de très bons copains : Julien Bardy, Ludovic Radosavljevic, Loïc Jacquet, Daniel Kotze… Au fur et à mesure, certains sont partis à droite et à gauche. J’en ai un peu souffert. Ici, il y a un groupe stable. Et il y a les jeunes, le "gang des Lyonnais", les Couilloud et compagnie…

Qu’est-ce qu’ils apportent ?

R. C. : C’est leur club. Ils gardent l’image du club et c’est important. Ils savent rappeler aux joueurs qui arrivent ce qu’est le Lou. C’est important pour l’ADN du club.

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