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Technique : Clermont la qualité du sol

  • Loniketi Uhila (Clermont) contre Lyon en demi-finale de Top 14
    Loniketi Uhila (Clermont) contre Lyon en demi-finale de Top 14 Icon Sport
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En difficulté dans le jeu au sol durant les vingt premières minutes, les Clermontois ont su trouver les solutions et déployer leur jeu.

Julien Dupuy avait vu juste. À l’évocation dans la semaine de cette demi-finale entre l’ASM Clermont-Auvergne et le Lou, l’ancien entraîneur des trois-quarts du Stade français avait confié : "Sur ce match, les rucks vont être ultra-importants." Un bel euphémisme tant les Lyonnais et les Clermontois se sont livrés une féroce bataille dans les zones de combat au sol. "Il faudra aux Lyonnais essayer de ralentir au maximum les libérations de balles clermontoises", avait prophétisé Dupuy. Pour cela, les joueurs du manager Pierre Mignoni avaient les armes. Sur la phase régulière, le Lou a terminé au premier rang des équipes qui grattent des ballons. Pas moins de sept en moyenne par rencontre. Dès le début de la rencontre, les Gones ont œuvré dans ce secteur de jeu.

Avec une franche réussite. Évidemment, c’est le troisième ligne centre Dean Fourie qui s’y est collé. Au quart d’heure de jeu, c’est lui qui a récupéré un ballon en milieu de terrain, permettant à son demi de mêlée Baptiste Couilloud de remettre, par du jeu au pied, la pression dans les 22 mètres clermontois (15e). Un peu plus tard (21e), c’est encore lui le premier au-dessus de Alivereti Raki pour récupérer une précieuse munition. Le Sud-Africain n’a pas terminé en tête du classement des meilleurs "gratteurs" du Top 14 pour rien. Vingt-sept ballons volés à l’adversaire durant la phase régulière, ça vous pose la qualité du garçon. Ajoutez-y ces deux-là en début de rencontre, voilà pourquoi les Clermontois se sont rapidement penchés sur le sujet et ont vite réglé le problème. Comment ? D’abord, ils ont densifié leur présence dans cette zone de jeu. Ensuite, on a vu des Jaunards devenir bien plus agressif à l’instant de déblayer. Un exemple ? Arthur Iturria, souvent premier soutien offensif, appuyant férocement ses nettoyages.

Bizarrement, les Lyonnais se sont alors mis bien plus souvent à la faute. Fourie et Wisniewski ont offert par deux fois en première mi-temps trois points faciles au buteur auvergnat Greg Laidlaw. Surtout, sur les rucks défensifs, l’ASM, à plusieurs reprises, a usé du "contre-ruck". Ou l’art de contourner le problème. Un premier pour récupérer une pénalité (23e) pour sortir de leur camp. Un second, initié par le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina, dans la moitié de terrain adverse (30e) contraignant encore les Lyonnais à se mettre à la faute et permettant à l’ASM de s’approcher de la ligne d’essai. Petite cause, grande conséquence. Sur la touche suivante, l’ASM, sur une action en première main, inscrivait son premier essai et prenait le large au tableau d’affichage (16-8, 32e). La suite ? Malgré un sursaut d’orgueil, jamais, les Lyonnais n’ont pu revenir dans la rencontre, leur mêlée se retrouvant gravement en souffrance et leur alignement - le meilleur du Top 14 sur la phase régulière - poussant jusqu’à abandonner des munitions à l’adversaire.

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