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Défense : Toulouse pris debout ?

  • Kolbe coffré par Vahaamahina
    Kolbe coffré par Vahaamahina Patrick Derewiany / Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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S’ils veulent se prémunir du redoutable jeu debout des Toulousains, les Clermontois vont devoir remporter le combat au sol, mais pas que…

Si cette finale oppose les deux équipes les plus spectaculaires du championnat, il n’en reste pas moins qu’elle constituera aussi une opposition de style. Laurent Travers, le co-entraîneur du Racing 92 le disait en préambule dans ces colonnes en début de semaine : « On aura une opposition entre programmation et adaptation », faisant référence respectivement à Clermont et Toulouse. « En termes de jeu, Clermont est un peu plus dans un système programmé. Sur les lancements, j’ai le sentiment qu’il y a au moins trois temps de jeu prédéfinis alors que Toulouse programme un peu moins ses temps de jeu. En revanche, les Toulousains excellent dans l’adaptation […] et possèdent une capacité à jouer un peu plus debout que ne peuvent le faire les Clermontois. »

Le jeu debout. Voilà l’arme fatale des Toulousains. Car même si les statistiques de la phase régulière indiquent que les Rouge et Noir aiment posséder le ballon (1 064 minutes, deuxième meilleur score derrière le FCG contre 946 minutes pour l’ASM, dernier de ce classement), il n’en reste pas moins que cette équipe est redoutable dans le désordre, le jeu ouvert et les phases de relance après un jeu au pied hasardeux où la capacité des joueurs à trouver en permanence du soutien peut affoler les défenses.

Gare aux « choke tackles »

Alors, comment les Clermontois vont-ils s’y prendre pour empêcher les Toulousains de jouer debout ? Pour trouver quelques éléments de réponse, les Clermontois seront certainement bien inspirés de revoir les images du dernier Leinster-Toulouse en Coupe d’Europe. Larges vainqueurs ce jour-là (29-13), les Irlandais avaient mis un terme à la folle série de douze victoires toulousaines. Comment ? D’abord en utilisant judicieusement le jeu au pied. Même en l’absence de Jonathan Sexton, les Leinstermen n’ont jamais rendu un ballon facile aux Toulousains, envoyant systématiquement au point de chute leurs ailiers Adam Byrne ou Dave Kearney pour jouer les duels. Ensuite, les hommes de l’ex-deuxième ligne irlandais Leo Cullen ont remporté la bataille du jeu au sol. Avec un huit de devant taillé pour ce combat avec des experts en la matière comme Cian Healy, Sean Cronin, Scott Fardy, James Ryan, Josh van der Flier ou Rhys Ruddock, les joueurs de Dublin ont empêché la machine toulousaine de se lancer : « Les phases de ruck seront essentielles, prévenait à ce sujet Laurent Travers. Pour les deux équipes, la capacité à mettre son jeu en place dépend des libérations de balles rapides ou non. Ces deux formations ont l’habitude de sortir les ballons très vite. »

On le sait, les Toulousains ne sont pas adeptes des incessants passages par le sol. Or, il sera intéressant de voir si les Clermontois feront le pari des fameux « choke tackles », ces plaquages en chaise dont les Irlandais raffolent et qui consistent à emprisonner debout le porteur avec le ballon afin de regagner la balle après intervention de l’arbitre. Le pack clermontois dispose en effet de plusieurs joueurs taillés pour la manœuvre : les grands et puissants Sébastien Vahaamahina et Sitaleki Timani, ou encore le robuste pilier Étienne Falgoux, qui a montré par le passé une vraie adresse dans l’exercice. Reste à savoir si les hommes de Franck Azéma feront ce pari ou non.

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