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Toulouse : La croisée des chemins

  • François Cros (Toulouse)
    François Cros (Toulouse) Midi Olympique - D.P.
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Impressionnant en demie, le flanker, qui est au carrefour de toutes les générations du groupe, vit actuellement un tournant dans sa carrière.

Il avait le sourire, au Matmut Atlantique. Quelques minutes après la victoire des siens, François Cros savourait à sa juste valeur sa première copie aboutie dans une rencontre de phase finale. Il y a deux ans, il avait écopé d’un carton jaune fatal lors du quart européen au Munster. L’an dernier, comme d’autres, il avait raté son barrage contre le CO. Cette saison, en Champions Cup, il a été sacrifié après 25 minutes au Racing 92 à la suite de l’expulsion de Zack Holmes puis remplaçant au Leinster, victime d’un choix stratégique. Le rendez-vous bordelais revêtait donc un goût particulier. «J’avais à cœur d’en découdre, ne cachait-il pas. Je ressentais beaucoup d’excitation.» Ce qui s’est traduit par une prestation de haut vol, marquée notamment par deux groupés pénétrants rochelais au sein desquels il est parvenu à s’infiltrer pour en pourrir l’avancée et récupérer le ballon. «Avec Rynhardt (Elstadt) et Jerome (Kaino), chacun son domaine : ils sont costauds sur le jeu défensif. Moi, j’essaye d’être casse-c... sur les ballons portés. Ça nous a servis.»

«Les matchs qui comptent…»

Cette demie sera, quoi qu’il arrive, charnière dans sa construction et celle de son équipe. «On avait besoin d’avancer et il fallait franchir ce cap pour le matérialiser. C’est important de répondre présent dans les matchs à pression.» L’été dernier, quand l’incertitude planait autour d’un Toulouse en reconquête, auréolé d’une troisième place en phase régulière mais tombé tôt en phase finale, Cros clamait, malgré les départs de Maestri, Fickou ou Doussain, son objectif de faire mieux. «J’avais envie d’y croire. Je suis perfectionniste et le barrage avait gâché ce qui avait été réalisé. Les derniers ayant glané des trophées ici partent, les uns après les autres. Il était essentiel de basculer sur un renouveau positif, de ne pas s’enfoncer dans le négatif. L’effectif est jeune mais je sais depuis longtemps qu’il peut remporter des titres.» D’où son obsession de décrocher le Brennus samedi. «On n’a rien gagné», répétait-il à Bordeaux. D’autant plus que lui est au carrefour des différentes générations, porte-étendard d’un groupe dont il maîtrise tous les codes. Lui qui fut capitaine des catégories jeunes. «J’ai eu la chance de côtoyer de nombreux joueurs en espoirs. C’est génial de nous retrouver en première, ça a créé des liens forts. L’état d’esprit existait, on devait le garder et le transposer chez les pros.» Il en est l’un des garants, des vice-capitaines, même si le staff a fait de Julien Marchand le successeur de Dusautoir et Fritz. «Je l’ai bien pris. J’étais prêt à assumer ce rôle mais n’ai aucune frustration. Julien, Joe (Tekori) et Jerome (Kaino) sont légitimes et je les respecte. Je suis heureux d’être mené par ces mecs.» Et ça se voit. Porté par la dynamique collective, Cros aligne les sorties XXL et a été retenu dans la liste élargie du XV de France en vue de la Coupe du monde. «J’aimerais avoir ma chance mais ça n’arrivera que si je suis performant dans les matchs qui comptent», confiait-il en avril. Le Stade de France pour confirmer.

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