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La der du Kayser

Par BEURDELEY Arnaud
  • Le talonneur auvergnat va vivre sa dernière finale avant de raccrocher les crampons. Décrochera-t-il un troisième Bouclier de Brennus. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Le talonneur auvergnat va vivre sa dernière finale avant de raccrocher les crampons. Décrochera-t-il un troisième Bouclier de Brennus. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Benjamin Kayser - Talonneur de Clermont Samedi soir, un peu avant 23 heures, s’il n’y a pas de prolongations, il tirera un trait définitif sur une carrière longue de quinze années. Une carrière faite souvent de hauts, parfois de bas, mais marquée par un palmarès très riche et, Dans sa collection, déjà deux boucliers de Brennus. Forcément, soulever ce précieux bout de bois une troisième et dernière fois serait probablement un épilogue de rêve.

Voilà, c’est fini. Dans quelques heures, Benjamin Kayser rangera définitivement ses crampons au fond de son sac. Cette décision, il l’a annoncée il y a peu alors qu’il avait resigné en novembre 2018 un nouveau contrat lui permettant de jouer jusqu’en juin 2020, voir 2021 puisqu’une année optionnelle avait été incluse. Las, il a préféré dire stop, ne pas jouer la saison de trop et, en garçon intelligent et réfléchi, préserver sa santé. Peut-être avait-il aussi au fond de lui la sensation d’avoir fait le tour de ce qui lui était possible. Son palmarès, véritable litanie, en dit long sur sa carrière exceptionnelle. Mais pas seulement. Il témoigne aussi de la richesse du personnage, venu au rugby à Hong Kong en suivant un paternel à l’âme bourlingueuse, éclos à Paris sa ville lumière, mûri à Leicester, avant finalement d’écrire la page la plus longue de sa vie professionnelle à Clermont-Ferrand. Pour beaucoup, Benjamin Kayser, c’est encore ce "titi parisien" à la bouille pouponne, qui parle bien et surtout "beaucoup" selon son copain Julien Dupuy. Beaucoup pensaient qu’il ferait sa carrière dans son club formateur, au Stade français, avec lequel dès sa première année il participe à une finale de Top 16 et une de Coupe d’Europe, les deux perdues après prolongations. Au plus profond de lui, s’imposer dans la capitale, chez lui, "Kéké" l’a sûrement rêvé. Pour preuve, son "come-back" en 2009 chez les Soldats roses après avoir été cherché un nouveau statut chez les Tigres de Leicester. Las, ça n’a pas tourné comme il le souhaitait. C’est donc en Auvergne dès 2011, après un bref passage à Castres, qu’il ira chercher fortune. Avec l’ASM Clermont, il retrouve son niveau. S’impose comme un leader, étoffe son palmarès. Et renoue le lien avec l’équipe de France avec qui il avait débuté en 2008. Le sélectionneur Philippe Saint-André le rappelle dès les test-matchs de novembre 2012 et l’emmènera disputer le Mondial 2015 en Angleterre, la patrie de son épouse.

Enfin, comme pour mieux clôturer un long chapitre de sa vie, Benjamin Kayser s’est offert en guise de dernier opus une finale de Top 14. Le nec plus ultra. Partir sur un titre majeur, c’est le rêve de tout sportif de haut niveau. Il lui reste donc quatre-vingts minutes pour aller chercher son troisième Brennus.

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