Courteix : «Tout sauf une honte d’aller à Kazan»

Par Midi Olympique
  • Le coach de l'équipe de France à 7 au bord du terrain
    Le coach de l'équipe de France à 7 au bord du terrain Icon Sport
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L'entraîneur de l'équipe de France féminine de rugby à 7 évoque le tournoi qualificatif par lequel ses filles devront passer pour aller aux jeux Olympiques et parle du rugby à sept européen.

Midi Olympique : Un des enseignements de ce tournoi de Biarritz est que vous devrez passer par le tournoi qualificatif de Kazan, pour accrocher une qualification aux JO. Est-ce une frustration ?

David Courteix : Non, ce n’est pas une frustration. Légitimement et sans manque d’humilité, nous espérions forcément une des quatre premières places compte tenu des saisons que nous faisions ces derniers temps et de ce que nous avions été capables de faire sur le terrain en termes de contenus. Après, sur la saison, il y a des équipes qui ont clairement fait mieux que nous, qui se sont montrées plus constantes et régulières dans la performance. Une saison, c’est long et il y a des petites bascules. Après, aller au TQO (Tournoi de Qualification Olympique, N.D.L.R.), c’est tout sauf une honte. Le niveau est très relevé, tout le monde bosse très bien. Je suis quand même épaté chaque année des progrès qui sont faits.

Donc…

D. C. : Je suis très admiratif de ce qui est entrepris avec toutes les équipes que nous affrontons. Le niveau monte de tournoi en tournoi et de saison en saison. Je crois que nous aussi, nous sommes dans des phases d’améliorations. Il y a beaucoup de jeunes joueuses qui nous ont rejoints et qui montrent énormément de potentiel. Elles s’engagent beaucoup à l’entraînement, elles ont adhéré à l’état d’esprit du groupe et à ce que nous souhaitons faire ensemble. Le résultat compte énormément au haut niveau, mais que ce soit quand ça gagne ou quand ça se retourne éventuellement contre nous, j’ai du mal à ne focaliser que sur le résultat. Le sport, c’est un ensemble et les autres ont le droit d’être bons.

 

Il vous fallait, de toute façon, un exploit pour accrocher cette quatrième place…

D. C. : Ce n’est pas dans notre état d’esprit de souhaiter aux autres de se planter. Je ne souhaitais pas que les Australiennes se plantent. J’espérais que les Irlandaises, les Espagnoles et éventuellement les Canadiennes, qui sont capables de les battre, le fassent. Les Australiennes ont été très fortes samedi. Elles ont affiché, pour le coup, une maîtrise assez exceptionnelle. Après, en ce qui concerne le TQO, le bilan à tirer pour moi, outre celui de l’équipe de France, c’est que les équipes Européennes sont classées de la cinquième à la neuvième place. Nous, les Européens, on se challenge quand on est en compétition, mais par contre, je pense vraiment qu’il faut que l’on travaille ensemble parce qu’il y a des leçons à tirer de tout ça. Aujourd’hui, c’est un signal d’alerte pour nous tous que de se rendre compte que l’Europe qui, dans le rugby féminin est la zone la plus dense, ne soit pas capable de classer une ou deux équipes dans les quatre premières. Le psychodrame de Kazan, c’est le fait qu’il y aura cinq très bonnes équipes et qu’il n’y aura plus qu’une place.

 

Propos recueillis par Pablo Ordas

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