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Guitoune : d’un mondial à l’autre

  • Sofiane Guitoune (France) à l'entraînement lors de son unique Mondial, c'était en 2015
    Sofiane Guitoune (France) à l'entraînement lors de son unique Mondial, c'était en 2015 Icon Sport
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Auteur d’une saison exceptionnelle, le centre toulousain fait enfin son retour chez les Bleus.

Enfin… Voir Sofiane Guitoune parmi les joueurs retenus pour la Coupe du monde n’est pas réellement une surprise tant le trois-quarts du Stade toulousain a été phénoménal avec son club cette saison. La surprise résidait plutôt dans le fait de ne pas le sélectionner lors du dernier Tournoi alors qu’il enchaînait les prestations de très haut niveau. Symbole d’une renaissance exceptionnelle puisqu’avec 31 matchs disputés toutes compétitions confondues pour autant de titularisations (77 minutes de temps de jeu moyen) et seize essais inscrits toutes compétitions confondues, il a été un des hommes clés de la réussite des siens. "C’est un monument de la saison", a déclaré William Servat au soir du titre de champion de France samedi dernier.

Au-delà de ses performances, l’ancien Perpignanais s’est imposé comme un patron du vestiaire, décisif lors des périodes de doublons quand il manquait de nombreux internationaux. Le XV de France, lui aussi l’avait déjà connu : 5 sélections pour 3 essais. Mais il présente la particularité de ne plus avoir été appelé depuis… le Mondial en Angleterre. Sa dernière apparition date ainsi du match de poule contre la Roumanie le 29 septembre 2015. Titulaire à l’aile, il avait participé à la victoire en s’offrant un doublé mais ce fut son seul match de l’édition, ce qui l’avait fait quitter la compétition avec un goût d’inachevé et une forte dose d’incompréhension.

"Toujours dans l’adversité"

Derrière, Guitoune a connu l’enfer, dont il est revenu d’autant plus fort. Après avoir participé aux JO de Rio avec France 7, le corps de l’intéressé a lâché. Plombées par des pubalgies, ses deux premières saisons toulousaines furent un échec. Il lui a fallu une résurrection physique et un sacré caractère pour revenir au premier plan. Profitant de la blessure de Fouyssac, Guitoune a été replacé au centre en septembre dernier, poste qu’il avait occupé quelques années plus tôt, et la réussite fut maximale. Assez en tout cas pour vite viser le squad de Jacques Brunel. "J’y pense mais le sélectionneur a construit un groupe", nous confiait-il fin novembre. Malgré des résultats décevants et un effectif remanié pour les 6 Nations, Brunel n’avait pourtant toujours fait appel à celui qu’Ugo Mola considère comme "le meilleur centre français, avec celui [qu’il a] perdu l’année dernière (Fickou, N.D.L.R.)."

Guitoune a toutefois gardé espoir et fut retenu parmi les 65 joueurs suivis par le staff le mois dernier. "Le chemin est encore long mais cela me fait plaisir, nous assurait-il. Surtout quand on voit un mail de la FFR dans sa boîte. Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé (sourires). Le choix ne m’appartient pas mais je peux aller chercher quelque chose d’inespéré au départ. Dans ma carrière, tout s’est toujours fait au dernier moment, dans l’adversité." Cette fois, peut-être plus que jamais.

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