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Quel buteur pour le Mondial ?

  • Pénalité de Thomas Ramos (France) contre l'Écosse
    Pénalité de Thomas Ramos (France) contre l'Écosse Icon Sport
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Curiosité de ce groupe, aucun des buteurs patentés n’est considéré comme un titulaire indiscutable.

La question du buteur est, mine de rien, au centre de la constitution de ce groupe. Pour résumer, on pourrait dire que les buteurs patentés ne sont pas titulaires et que les titulaires (potentiels) ne sont pas des buteurs patentés. À l’ouverture par exemple, Camille Lopez n’était que le troisième buteur de Clermont cette saison derrière Morgan Parra et Greg Laidlaw. Ceci dit, chez les Bleus, en 22 sélections, il a souvent eu la responsabilité du jeu au pied avec des performances à 20 points (Italie, mars 2017) ou à 17 (Ecosse, 2017). Mais depuis un an, on l’a peu vu à l’œuvre.

L’autre ouvreur, Romain Ntamack est une curiosité en soi. Il n’est pas titulaire à Toulouse à ce poste et il n’y est que très rarement chargé des tirs au but. Le staff des Bleus l’a pourtant aligné trois fois avec le numéro 10 durant le dernier Tournoi. Ntamack hérita du statut de buteur numéro un pour la dernière levée à Rome face à l’Italie. Il s’en était tiré avec un bon 4 sur 5, ainsi qu’un drop-goal. Peut-il assumer cette tâche stressante sur la durée d’une Coupe du monde, avec une répétition de matchs à gros enjeu ?

Ramos a une carte à jouer

Les buteurs numéro un dans leurs clubs ne sont pas ceux qui sont sûrs d’être titulaires chez les Bleus. C’est le cas de Baptiste Serin, qui n’a pas fait la saison de sa vie avec Bordeaux en 2018-2019, mais qui s’est maintenu à un bon taux de réussite au pied (83,3 %). Sans compter qu’il peut, le cas échéant, dépanner avec le numéro 10.

Toujours chez les demis de mêlée, on peut penser aussi que le Racingman Maxime Machenaud a sauvé sa place dans le groupe en raison de son pourcentage excellent dans cet exercice délicat. Ses 86 % de réussite ont pesé de tout leur poids pour lui faire prendre le meilleur sur Baptiste Couilloud et Sébastien Bézy, les autres prétendants comme troisièmes demis de mêlée.

Les profils de Serin et de Machenaud finissent par être des freins à l’épanouissement d’Antoine Dupont, au pouvoir de perforation pourtant sans égal dans le rugby français mais qui ne bute pas. S’il ne compte que trois titularisations en quatorze capes, c’est peut-être aussi à cause de ça.

Reste le cas du Toulousain Thomas Ramos. Il a eu un passage à vide en demi-finale contre La Rochelle, mais il a répliqué par un bon cinq sur six contre Clermont au Stade de France. Son pourcentage en Top 14 dépasse les 81 %. Et il peut jouer aussi bien arrière que demi d’ouverture. Il vient d’être sacré champion avec le numéro 10. Paradoxe de plus, on ne l’a vu qu’une fois botter sous le maillot tricolore en deux titularisations (et quatre sélections), contre l’Ecosse en mars dernier. Il avait manqué son coup (deux sur cinq). Malgré tout, son étiquette de buteur pourrait énormément lui servir au Japon.

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