Abonnés

Slimani : le vent du boulet...

  • Rabah Slimani (France) retrouvera l'Argentine en ouverture de la Coupe du monde au Japon
    Rabah Slimani (France) retrouvera l'Argentine en ouverture de la Coupe du monde au Japon Icon Sport
Publié le
Partager :

Stigmatisé par l’arbitrage international et avec l’arrivée dans le staff de Fabien galthié, misant sur la mobilité des joueurs, Rabah Slimani aurait très bien pu ne pas être sélectionné. Il sera finalement au Japon en septembre prochain.

Il n’en a rien dit, mais longtemps Rabah Slimani a bien cru qu’il allait connaître le même destin que son pote Mathieu Bastareaud. Souvenez-vous. Dans le dernier Tournoi des 6 Nations, le pilier de l’ASM Clermont-Auvergne a totalement disparu des radars. Blessé fin décembre, il n’a disputé aucune des cinq rencontres. Surtout, sous l’ère Brunel, Slimani n’a fait que reculer dans la hiérarchie des piliers droits. Titulaire lors des premières sorties avec le nouveau staff des Bleus dans le Tournoi 2018, l’éternelle problématique de sa liaison avait atteint son point d’acmé lors de la quatrième rencontre face à l’Angleterre. Ce jour-là, l’arbitre sud-africain Jaco Peyper l’avait sanctionné à de multiples reprises. En suivant, il était devenu aussi indispensable que gênant et avait terminé la compétition sur le banc des remplaçants face au pays de Galles. Lors de la tournée d’été en Nouvelle-Zélande, Slimani avait aussi vu Uini Atonio et Cedate Gomes Sa lui passer devant. Remplaçants sur le premier test face aux Blacks, il avait été écarté des deux feuilles de match suivantes. Il semblait alors traîner un spleen légitime, faute de n’avoir aucune explication de la part du staff. En novembre 2018, bis repetita. Une seule titularisation lors de la défaite face aux Fidji… Autant dire que Rabah Slimani pouvait légitimement se faire du souci.

Seulement, et de façon paradoxale, sur la scène hexagonale, le Clermontois a constamment affiché un bon niveau de performance. Surtout, il a réussi, à force de travail avec Didier Bès, entraîneur de la mêlée du club auvergnat, à se faire oublier des arbitres. Avant la finale de Top 14, son bilan s’affichait particulièrement flatteur. Tenez-vous bien : aucun carton jaune reçu et seulement sept pénalités concédées sur l’ensemble de la saison. Ses prestations lors des phases finales n’ont sans doute pas été étrangères à sa sélection. Déjà ultra-dominateur en demi-finale face à Lyon, il a remis ça en finale face au Stade toulousain. À tel point que la mêlée fermée a franchement constitué le seul domaine d’action dominant des Clermontois.

Bastareaud et Atonio ont payé. Pas lui.

Enfin, un dernier grief lui a souvent été reproché par les différents staffs du XV de France : son manque de mobilité dans le jeu courant. Voilà bien un autre paramètre qui aurait pu lui coûter le voyage au Japon. C’est au nom de cette capacité à reproduire les tâches et les efforts que des joueurs comme Mathieu Bastareaud ou encore Uini Atonio ont été écartés. Rabah Slimani a probablement senti passer le vent du boulet mais il sera bien au rendez-vous de Marcoussis en juillet prochain.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?