Quelle hiérarchie en neuf ?
Souvenez-vous. Il y a tout juste quatre mois, quelques semaines avant le Tournoi, nous annoncions que Morgan Parra était déjà confortablement installé dans l’avion pour le Mondial japonais. Il faut dire que tous les indicateurs étaient au vert pour l’ancien Berjallien: il venait disputer les trois tests de la tournée néo-zélandaise de juin en tant que titulaire, il performait en club, se montrait toujours aussi précis face aux perches... Dans un XV de France toujours autant en proie aux doutes, son leadership paraissait irremplaçable. Quatre mois plus tard ? Plus de Morgan Parra. Ni dans le groupe de 31 dévoilé par Jacques Brunel, ni même dans les six réservistes. La raison ? Une rupture totale du ligament tibio-fibulaire de la cheville gauche subie lors de la finale de Challenge Cup.
Fin de saison, et six à huit semaines de rééducation prévue. Un délai qui n’aurait pas dû priver le Clermontois de disputer une troisième Coupe du monde (20 septembre-2 novembre) et ce même s’il joua souvent pas le passé le rôle de l’invité de dernière minute (lire ci-dessous), mais qui s’avéra rédhibitoire pour le staff du XV de France. L’absence de Parra libère donc un boulevard à Antoine Dupont, qui termina le dernier Tournoi dans le rôle de numéro un, associé à Romain Ntamack pour reformer ainsi la charnière haut-garonnaise avec les Bleus. Dupont conservera t-il son statut de leader au poste ? Sportivement, sa fin de saison marquée par un titre de champion de France plaide en sa faveur... à moins que le staff ne lui préfère un demi de mêlée au profil plus "classique", comme le sont Baptiste Serin et Maxime Machenaud, les deux autres appelés. Deux hommes que l’on aura bien du mal à départager sur le strict plan sportif, tant les deux joueurs n’ont pas signé de grandes saisons.
Baptiste Serin a gardé son statut de numéro un à l’UBB (28 matchs dont 21 titulaires au total) mais n’a pas autant brillé que les saisons précédentes ? La faute à des performances personnelles en deçà ou à un plan de jeu moins adapté à ses prises d’initiatives ? Sûrement un peu des deux... Il n’en reste pas moins que Serin est resté au plus près du groupe France. Il était d’ailleurs remplaçant à Rome dans le dernier match du Tournoi 2019... mais n’a plus été titulaire depuis le calamiteux France-Fidji perdu au Stade de France en novembre 2018. Tout le contraire du Racingman Maxime Machenaud, dont le dernier match en bleu remonte au 17 mars 2018, au pays de Galles. Par ailleurs, Machenaud n’a que peu joué cette saison: seulement 680 minutes en Top 14 et une dernière prestation décevante en barrage face à la Rochelle même s’il fut titulaire 83% du temps. Il semblerait donc que le Racingman ait du pain sur la planche pour bouleverser cette hiérarchie sportive.
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