Honneur : Urrugne avec cœur et panache

Par Midi Olympique
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    Urrugne avec cœur et panache
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Alors qu’on croyait se diriger vers des prolongations au terme d’un match à haute intensité et avec de belles intentions, le pack urrugnar a su faire la différence.

Temps estival, public nombreux et bouillant (des deux côtés), équipes avec une volonté absolue de développer du jeu, suspense et rebondissements : tous les ingrédients d’un grand match étaient réunis hier à Marius-Rodrigo. Incontestablement, l’enjeu n’a absolument pas tué le jeu, bien au contraire, les deux équipes ont offert un spectacle de grande qualité aux spectateurs venus en nombre de tout le Pays basque mais aussi de Bigorre pour cette finale de championnat de France Honneur. Au final, c’est Urrugne qui fait un superbe champion de France, mais les Bigourdans n’ont pas à rougir de leur défaite, pour faire un grand match, il faut être deux, et ils ont largement contribué à la réussite de cette après-midi de fête. Urrugne a mérité son titre, mais Argelès peut avoir des regrets : c’est deux minutes après la fin du temps réglementaire qu’ils ont vu le Bouclier s’échapper, après avoir cru le tenir, quand ils ont pris pour la première fois l’avantage grâce à une pénalité de leur artilleur en chef Kévin Labadot à moins d’un quart d’heure de la fin (18-19, 67e). Mais en face, il y avait des Urrugnars morts de faim, et surtout qui n’ont pas renié leur ADN : celle de développer du jeu, encore du jeu, toujours du jeu.

À deux doigts des prolongations

Moins athlétiques que les Bigourdans, les Basques ont le sens du spectacle et du jeu bien léché. Une marque de fabrique totalement symbolisée par le premier essai basque. Argelès-Gazost est à l’attaque, mais perd un ballon sur la ligne des 40 mètres adverses, le troisième ligne "vert" Girbal effectue alors une passe "made in Euskal", avec une chistera en direction de son ailier Samora. Ce dernier file alors et sur la ligne des 50 mètres, casse totalement la ligne défensive adverse par un coup de pied tendu, le centre Reggiani accélère alors le tempo et grille la politesse à l’arrière-garde bleue et blanche dans une ambiance de folie (13-6, 33e). Sur le pré de Marius-Rodrigo, le ballon vit à outrance et on se régale. On pense qu’Urrugne a fait un break décisif, lorsque Girbal aplatit en coin (18-9, 57e), mais quatre minutes plus tard, Sajous intercepte une balle sur les 50 et file à l’essai pour ramener Argelès dans le match (18-16, 61e). La fin du match va être digne d’Alfred Hitchcock. Argelès pense avoir fait le plus dur en prenant enfin l’avantage par Labadot (18-19, 67e), mais Urrugne rugit encore. C’était la fête des ailiers à Rodrigo et Samora y va de son essai en moyenne position (25-19, 69e). Argelès ne va jamais abdiquer et lorsque Kevin Labadot passe magistralement un drop de 40 mètres à la 80e minute, on pense partir vers les prolongations (25-25, 80e), c’est sans compter sur la hargne basque, une dernière offensive, un dernier rush des avants verts et Argelès se met à la faute, le pied de Bordes ne tremble pas et offre le bouclier à Urrugne.

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