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Vaincre le décalage horaire

Par Jacques Broquet
  • Joe Powell (Brumbies) contre les Stormers Joe Powell (Brumbies) contre les Stormers
    Joe Powell (Brumbies) contre les Stormers Icon Sport
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Les Brumbies, qui disputeront leur 10e demi-finale, auront à surmonter un double handicap pour ce match : les supporters argentins et surtout, la fatigue du voyage.

Il convient de détailler le périple que les joueurs de la capitale australienne ont dû affronter pour arriver en Argentine. Après le quart de finale joué à domicile contre les Sharks, les Brumbies ont passé une courte nuit avant de prendre un bus à 6 h 15 dimanche matin pour amener l’équipe à l’aéroport de Sydney (trois heures de route). Là, ils ont pris un vol pour Auckland, car il n’y a pas de vol direct pour Buenos Aires depuis Sydney. Après un vol de trois heures, les Brumbies prenaient une correspondance vers la capitale argentine, un vol de treize heures. En plus de la fatigue du voyage, les Brumbies doivent faire face à un décalage horaire de 13 heures. Il est évident que ce n’est pas une situation idéale pour préparer une demi-finale du Super Rugby contre l’une des équipes en forme de cette compétition (10 victoires lors de leurs 11 derniers matchs).

Mais les Brumbies ne viendront pas en victimes expiatoires, loin de là. Eux aussi sont dans une dynamique de victoires, puisqu’ils ont gagné 8 de leurs 9 derniers matchs. Leur attaque carbure à plus de 35 points par match depuis quatre rencontres. L’équipe a trouvé un équilibre intéressant dans son approche des matchs, capable de s’adapter avec facilité aux forces et faiblesses de leurs adversaires. Très forts sur les phases de conquête avec une mêlée dominante (pas forcément l’un des points forts des Jaguares qui ont vu leur mêlée mise sous pression de manière régulière) ou encore en touche où les mauls pénétrants sont l’une des grandes forces des Brumbies, les trois-quarts se sont mis au diapason et sont capables de marquer de tous les coins du terrain. Si les Brumbies seront privés du troisième ligne Peter Samu, blessé à la cuisse, auteur de deux essais contre les Sharks la semaine passée, les Brumbies ont la chance d’avoir quatre autres joueurs de niveau équivalent qui ne diminueront pas l’efficacité de cette troisième ligne. En plus, Rory Arnold, le futur Toulousain, est dans la forme de sa vie. Il est la figure de proue du pack des Brumbies ces dernières semaines au point d’être considéré comme le meilleur deuxième ligne du rugby australien.

Leali’ifano le régulateur

La paire de demis Powell - Leali’ifano anime parfaitement le jeu avec un Powell qui s’est replacé sur l’échiquier des demis de mêlée australiens postulant pour une place en Coupe du monde derrière Genia. À l’ouverture, Christian Leali’ifano amène régularité et calme. Il n’a pas les éclairs de génie de Quade Cooper mais est régulier, posé et sait quand faire jouer sa ligne de trois-quarts. Du coup, il a de grandes chances d’accompagner Foley au Japon. Pour ne rien gâcher, il tourne à 100 % de réussite dans ses coups de pied lors de ses derniers matchs.

Alors oui, les Brumbie ont les armes pour battre les Jaguares mais reste à savoir comment ils auront digéré ce dantesque périple pour gagner Buenos Aires et s’ils sauront maîtriser la passion des Jaguares devant leurs supporters.

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