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Saga Amateurs - Valréas : Le bon cru des vignerons

Par Midi Olympique
  • Dans les vestiaires, la joie des premiers succès annonciateurs d’un futur bon cru pour l’US Valréassienne. Photo DR
    Dans les vestiaires, la joie des premiers succès annonciateurs d’un futur bon cru pour l’US Valréassienne. Photo DR
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Après douze saisons passées en séries territoriales, le club de l’enclave des papes a réussi son retour en championnat de France et s’est même trouvé, au fil des matchs, de vraies ambitions.

Douze ans qu’il attendait cela… Pour son retour à la table de la Fédérale 3, Valréas a fait plus que le boulot. Jusqu’à surprendre tout son monde et bousculer tous les pronostics avant de boucler sa saison à un gros poil de barbe ou presque d’un play-off. Tout n’a pourtant pas été simple pour le promu de la Drôme provençale. Il lui a d’abord fallu digérer son accession, compenser l’exode de ses étudiants pour Montpellier ou Grenoble, laisser passer comme d’habitude le temps des vendanges guère propice dans ce coin de vignes à la performance sportive et passer par un indispensable apprentissage.

Valréas a dû subir, en entame d’exercice, une fessée, puis une seconde deux mois plus tard, et connaître entre-temps quatre revers de rang, six en huit matchs et un premier faux pas à la maison face aux universitaires aixois. «On était dans la découverte de la Fédérale 3, le petit club sans expérience et avec pour calendrier nos trois premiers matchs en voyage», se souvient l’un de ses techniciens, le troisième ligne centre Thomas Dellong.

À un moment, d’aucuns se sont peut-être vus redescendre en Honneur, mais cela n’a pas induit de découragement. «Sans longueur de banc, on savait que cela serait compliqué, glisse son ancien président, aujourd’hui secrétaire général, Bernard Hilaire, on a fait le dos rond». Petit à petit, Valréas a fini par trouver son rythme. «On a pris match après match, on y a surtout toujours cru, sans jamais rien lâcher. On savait la marche haute, mais aussi que cette bande de copains d’une moyenne d’âge de 22 ans avait suffisamment de potentiel pour relever la tête», n’a pas oublié Thomas Dellong. Bien vu.

Ambitions en tête

Avec huit succès en onze matchs et un sans-faute à Albert Adrien, les matchs retours ont été d’un tout autre calibre. C’est à partir de là, avec 37 de ses 59 points pris au cœur de l’hiver puis au printemps, que Valréas a montré les épaules pour se construire un maintien confortable. «On peut toujours regretter ces points perdus ici ou là en cours de saison, observe le Valréassien, mais notre objectif a été atteint au bout d’une saison magnifique.» 

Aujourd’hui, dans l’enclave des papes, on lorgne l’exercice à venir avec un peu moins de circonspection ou d’appréhension. Tout le monde a bien conscience que la saison sera plus compliquée, que ce sera sans l’expérience de son deuxième ligne Camille Valentinon décidé, à 37 ans, à ranger ses crampons, que les Rouge et Noir vont être un peu plus attendus, «mais on a, cette fois-ci, pour ambition de rester invaincu à la maison et d’avoir un œil sur le play-off», glisse Thomas Dellong. Chiche.

Ses clignotants sportifs au vert, le club n’en oublie pas le développement de ses structures. La construction d’un nouveau club house et le déménagement du siège ont été confirmés pour le premier semestre 2021 en assemblée générale, tout comme la nomination de Florent Castello comme coordinateur de l’école de rugby et du pôle jeune. Car derrière la vitrine, Valréas soigne la qualité de sa formation, socle indispensable à tout futur. Histoire de ne pas s’égarer sur les grands chemins, mais de grandir sereinement.

Quelques chiffres

Date de création : 1909.

Nombre de licenciés : 260.

Plus haut niveau atteint : Fédérale 2 (1995).

Palmarès : champion de France Honneur 1992.

Budget : 190 000 euros.

En 2017-2018 : Fédérale 3, 6e de la poule 6, 59 points. Maintenu.

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