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N°10, la grande ouverture

  • XV de France - Quel 10 pour les Bleus ?
    XV de France - Quel 10 pour les Bleus ?
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Les Bleus s’avancent vers la Coupe du monde avec une véritable inconnue : qui mènera leur jeu au Japon ? Camille Lopez et Romain Ntamack font office de favoris mais le premier n’a pas été rassurant ces derniers temps quand le deuxième a perdu sa place en club. Les polyvalents Thomas Ramos, Antoine Dupont ou Baptiste Serin peuvent-ils être plus que des solutions de recours ? Tour d’horizon.

C’est culturel : à moins de trois mois de la Coupe du monde au Japon, difficile de dire qui de Camille Lopez, Romain Ntamack, voire Thomas Ramos, Antoine Dupont ou Baptiste Serin, sera l’ouvreur du XV de France. C’est loin d’être une nouveauté. Retour en arrière… En 1995, trois numéros 10 ont été alignés d’entrée (Delaigue, Mesnel et Deylaud). Quatre ans plus tard, Lamaison avait fini le Mondial en héros alors que le rôle était dévolu à Castaignède jusqu’à son forfait. En 2003, Michalak s’est imposé aux yeux de tous alors qu’il n’était pas attendu à ce niveau de responsabilité. En 2007, Skrela, Michalak et Beauxis se sont succédé comme titulaire du poste. En 2011, Trinh-Duc et Skrela devaient se partager la fonction mais… le demi de mêlée Morgan Parra a grillé la politesse en pleine compétition. Et, s’il faut reconnaître que Michalak était le numéro un pour Philippe Saint-André avant d’arriver en Angleterre en 2015, Trinh-Duc, Plisson ou Tales avaient aussi eu les clés du camion durant son mandat. Pas étonnant, quand Britanniques ou Sudistes travaillent avec le même chef d’orchestre durant quatre ans, de voir les Bleus encore dans l’incertitude au moment de désigner leur guide. Pas moins de huit joueurs ont porté ce numéro 10 depuis la dernière Coupe du monde. Et Ramos, Dupont ou Serin n’en font pas partie, eux qui peuvent être des candidats légitimes même s’ils ne sont pas des spécialistes du poste et s’ils s’avancent comme des recours. Les deux postulants les plus crédibles sont Camille Lopez et Romain Ntamack. Car les Toulonnais Anthony Belleau et Louis Carbonel, qui pouvaient postuler, sont réservistes pour le premier et non retenu pour le deuxième. Surtout car le Clermontois et le Toulousain sont les deux ouvreurs du Tournoi 2019. Lopez avait débuté les deux premiers matchs, Ntamack les trois derniers. Puis la ligne de trois-quarts étant essentiellement composée de pensionnaires de l’ASMCA et du Stade toulousain, il existe une logique en termes de repères collectifs.

Brunel : "Lopez, le seul qui joue régulièrement"

Pour autant, plusieurs bémols concernent chacun des deux favoris. Pour Lopez d’abord. L’intéressé avait remis en cause le système de jeu après la défaite en Angleterre et été écarté du XV de départ dans la foulée, avant de connaître l’humiliation de ne disputer qu’une poignée de secondes en Italie. Cela peut-il laisser des traces ? Brunel a nié toute sanction en mars, avant de carrément dessiner les contours d’un numéro un en puissance au moment de justifier sa liste pour le Japon : "Peu de joueurs français sont titulaires en club. On a tenu compte de cette particularité. Le seul qui joue régulièrement à l’ouverture, c’est Lopez. Ntamack n’est pas un titulaire indiscutable." Tirade qui confirme les garanties apportées par l’expérimenté Lopez, même si ses dernières sorties et sa finale de championnat ratée ne sont pas rassurantes, quand elle souligne la faiblesse actuelle de Ntamack. Auteur d’une première partie de saison convaincante (même s’il jouait la grande majorité du temps au centre avec Toulouse), il a clairement marqué le pas après le Tournoi. Jusqu’à perdre sa place dans l’équipe d’Ugo Mola (quatre titularisations en neuf apparitions).

Au-delà, Ntamack n’a été aligné à l’ouverture qu’une seule fois depuis, à Toulon le 6 avril. Ce fut l’une de ses moins bonnes prestations de l’exercice… Pour autant, il convient de ne pas l’enterrer. Car le garçon est encore très jeune (20 ans) et peut décemment connaître ce genre de contrecoup. Puis il ne faut pas oublier qu’il avait enchaîné Coupe du monde moins de 20 ans, Top 14 et premiers rendez-vous internationaux depuis l’été 2018. Le talent est là mais il avait certainement besoin de souffler et la préparation devrait lui permettre de repartir de l’avant. Enfin, il reste donc ceux qu’on peut nommer les outsiders, comme Brunel l’a lui-même reconnu : "Dupont, Serin et Ramos peuvent eux aussi évoluer à l’ouverture. On jugera leurs aptitudes en fonction de l’évolution de la compétition." Et suivant le profil recherché au moment idoine. Le premier serait ainsi une solution idéale en cours de match pour emballer le jeu. Serin et Ramos pourraient, eux, imposer leur présence par la nécessité d’avoir un buteur fiable sur le terrain, sachant que le dernier a fini la saison en club à ce poste, où plusieurs Toulousains ont alterné jusqu’au Brennus. Voilà pourquoi le récent champion de France est d’ailleurs la meilleure raison de croire que l’absence d’un ouvreur installé n’est pas rédhibitoire.

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