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Godignon : « Il y a beaucoup de choses à apprendre de la saison dernière »

  • Nicolas Godignon (Entraîneur de Pau) Nicolas Godignon (Entraîneur de Pau)
    Nicolas Godignon (Entraîneur de Pau) Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Après un exercice aussi décevant qu’éprouvant, sur les plans sportif et extrasportif, le technicien, arrivé en cours de saison passée, veut retenir les leçons et tourner la page pour permettre au club béarnais de repartir sur des bases saines. 

Midi Olympique : Sentiez-vous les joueurs impatients de se retrouver en début de semaine après une saison décevante ?

Nicolas Godignon : Il y a déjà eu beaucoup d’énergie au moment des retrouvailles, de plaisir à être ici, à échanger et à repartir dans une nouvelle aventure. Il y avait quelques changements, à savoir une nouvelle salle, de nouveaux vestiaires, et cela apporte un peu de fraîcheur. Ce sont des choses qui ont fait du bien.

Y avait-il le besoin d’évacuer ces derniers mois difficiles avant de partir en vacances ?

N.G. : Oui, un peu, et on en a vraiment discuté ensemble. Le fait d’avoir assuré le maintien contre Grenoble lors de l’avant-dernière journée nous a, quoi qu’il en soit, libérés de ce poids. Même s’il restait ce match au Stade français (26e journée, N.D.L.R.) où on se devait de faire bonne figure car les précédentes sorties avaient été délicates. Et quand je dis délicates, le mot est évidemment faible… On a pu être soulagés : « Maintenant, vivement les vacances et on se retrouve ensuite pour repartir de l’avant. » Les garçons avaient simplement envie de se changer les idées. Nombreux d’entre eux ont voyagé et se sont reposés. Il n’y a rien de tel pour basculer. L’histoire commune existe, elle est là, et cette page s’est écrite ainsi. Désormais, on la tourne et on en écrit une nouvelle.

Votre président Bernard Pontneau expliquait récemment avoir vécu sa saison la plus éprouvante, sur les plans sportif et extra-sportif, et qu’il fallait en tirer les leçons pour ne plus le connaître…

N.G. : Il a tout à fait raison. On en a beaucoup parlé avec Fred (Manca, l’autre entraîneur principal, N.D.L.R.), avec Bernard, avec Julien Pierre, avec le reste du staff. L’intérêt était de trouver la meilleure carburation pour apprendre de cette expérience et ne pas répéter les mêmes erreurs. Maintenant, on regarde devant nous.

Des décisions fortes ont été prises en interne, notamment au niveau de l’effectif. Cela permet-il de repartir sur des bases saines ?

N.G. : Disons en tout cas que l’aventure est nouvelle. Il y a des évolutions dans le staff, dans l’équipe avec quelques départs importants. Cela remixe (sic) obligatoirement les choses dans le groupe et impose aussi une autre façon d’organiser les choses, d’orienter notre préparation d’avant-saison. Il va par exemple y avoir un départ en stage à la fin du mois, ce qui n’était pas le cas les années précédentes. Le projet de jeu évolue également et la manière de le présenter est forcément différente. Cela amène un brin d’excitation.

Justement, à titre individuel, vous étiez arrivé en cours de saison passée. Le fait de démarrer celle-ci dès la préparation change-t-il votre approche ?

N.G. : Déjà, et avant tout, il y a beaucoup de choses à apprendre de la saison dernière. Franchement, j’ai beaucoup appris. Nous avons tous beaucoup appris, notamment les uns des autres. Arriver dans un groupe déjà constitué et un staff qui fonctionne avec ses habitudes et ses repères a réclamé une réelle adaptation. C’était à moi de le faire. Cela s’est plutôt bien passé sur ce point car on m’a accueilli à bras ouverts, que ce soit les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants ou même les supporters. L’intégration a été assez facile. Mais on mesure la chance de pouvoir débuter une présaison en ayant le temps d’échanger avec les autres membres du staff et le temps de mettre les choses en place. C’est plus confortable.

Comment va fonctionner votre binôme avec Frédéric Manca au quotidien ? Êtes-vous au même niveau de responsabilités ?

N.G. : Exactement. On a passé du temps à réfléchir à la manière dont on allait définir nos rôles et on a eu des discussions avec l’extérieur pour affiner cette organisation. Pour ma part, j’ai ainsi pris des renseignements auprès de Laurent Travers qui connaît parfaitement ce mode de fonctionnement. La responsabilité est partagée mais on ne peut pas tout faire en double, ce qui était le cas pendant notre mois d’intérim la saison passée (après le départ de Simon Mannix, N.D.L.R.). C’était délicat et on a donc décidé de se répartir les choses sur les secteurs où on se sent le plus à l’aise, les avants d’un côté et les trois-quarts de l’autre pour schématiser. Ce mois nous a aidés à l’arrivée.

En clair, s’il faut trancher, ce sera vous sur les avants et Frédéric Manca sur les trois-quarts…

N.G. : Oui. Même si je répète que nous sommes vraiment dans l’échange permanent, ce qui me satisfait pleinement. Je trouve que c’est rafraîchissant d’évoluer ainsi.
Puis il y a un petit nouveau dans le staff, à savoir l’ancien pilier international Thomas Domingo, qui a raccroché les crampons cet été et sera en change de la mêlée.

Qu’attendez-vous de lui ?

N.G. : Qu’il amène sa fraîcheur et son regard de joueur de rugby. Il vient d’arrêter sa carrière et il va apprendre son métier d’entraîneur. Mais on veut se servir de son côté joueur justement. On lui demande son avis sur ce qu’on a mis en place, sur la manière dont il le perçoit avec son jeune œil de coach mais surtout avec son ancien œil de joueur. C’est intéressant d’avoir cette perception. La connexion avait été bonne entre lui et moi sur les six derniers mois. Il existe la volonté de prolonger ce lien et je crois qu’il va apporter une compétence supplémentaire sur le développement des garçons. Je sens qu’il veut désormais s’épanouir dans ce rôle.

Parmi les recrues, Luke Whitelock, Ben Smith, Alexandre Dumoulin ou Dominiko Waqaniburotu ont une expérience importante du haut niveau, notamment international. Était-ce une volonté de votre part ?

N.G. : On cherche de l’expérience. La seule problématique pour Smith et Waqaniburotu est qu’ils arriveront après la Coupe du monde mais nous sommes tous logés à la même enseigne là-dessus. Certains recrutements avaient été actés en amont, nous en étions contents, et il fallait faire au mieux pour compléter l’effectif. Ces garçons vont aussi encadrer nos jeunes prometteurs, qui sont nombreux, pour les amener à progresser encore.

Un objectif est-il déjà clairement défini ?

N.G. : Non, il est vraiment de redémarrer sur de bonnes bases. Avec la saison qu’on a vécue, il serait difficile de viser autre chose que le maintien. Donc l’ambition est d’abord de faire mieux. L’idée est de regarder devant, de ne pas trop se mettre de pression dans ce Top 14 très dense. Il faut rester prudent et entamer ce championnat avec toute l’humilité qui convient. Les objectifs viendront en suivant.

Sur le plan personnel, attendez-vous le calendrier et donc la date du retour à Brive avec impatience ?

N.G. : Ce sera bien sûr un moment très spécial mais il me tarde surtout de connaître le calendrier pour avoir l’ensemble des dates, pas forcément celle-ci. Même si je sais que ce sera particulier pour moi.

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