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Bordeaux : l’an I de l’ère Urios

  • C’est un nouveau défi qui attend Christophe Urios. Il doit désormais amener l’UBB en phase finale de Top 14.
    C’est un nouveau défi qui attend Christophe Urios. Il doit désormais amener l’UBB en phase finale de Top 14. Icon Sport
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Rarement l’arrivée d’un coach aura suscité autant d’attente dans un club. Christophe Urios a pris ses marques avec son sens du contact et de l’organisation. tout bordeaux attend qu’il fasse franchir le fameux cap du top 6 à l’UBB.

Pour un nouveau départ, c’est un nouveau départ. On peut penser ce qu’on veut de l’UBB ou de Laurent Marti, mais il a au moins réussi un grand coup médiatique en engageant Christophe Urios. Après une fin de saison pénible, une nouvelle dixième place sans relief, l’arrivée de l’ancien Castrais a donné un coup de fouet à la reprise de l’entraînement des Girondins. Tout le monde voulait le voir, l’entendre et lui parler.

Et tout le monde a pu constater que sa vision de l’entraînement d’une équipe de rugby est clairement moins gouvernée par le secret que celle de ses prédécesseurs. "Je ne suis pas paranoïaque, je ne connais pas les huis clos" nous a-t-il confié dès sa première prise de contact. Le noyau de supporters inconditionnels d’André Moga aura alors poussé un ouf de soulagement. Rory Teague et Joe Worsley, c’est vrai, n’étaient pas des adeptes des portes grandes ouvertes.

Reste évidemment le principal: le sportif. Christophe Urios sait qu’il est attendu au coin du bois. On attend de lui qu’il fasse enfin goûter au club le top 6. L’UBB n’a fait que le frôler en 2015 et 2016, sous l’autorité de Raphaël Ibanez (dont le bilan n’est vraiment pas si mauvais avec le recul). Urios a fait ses preuves, c’est vrai, dans le rôle du grand "bonifieur" d’effectifs, jusqu’à brandir le Brennus en 2018.

De la sueur, du sang et des larmes

Dès son arrivée en Gironde, il n’a pas lésiné sur les formules : "Je ne suis pas un type brillant, mais j’aime le travail. Je vous promets de la sueur, du sang et des larmes. Pourquoi je suis venu ici ? Ma rencontre avec Laurent Marti s’est très bien passée, l’engouement de Chaban-Delmas a aussi compté. J’aime bien travailler mon rugby dans un territoire et ici, il y a des jeunes qui ont du potentiel." Le nouveau coach a tout de suite donné de lui l’image d’un meneur hyper organisé, capable de montrer sur power point des tableaux, des emplois du temps, des listes de joueurs. On connaissait le Christophe Urios commentateur prolixe et souvent passionnant des après-matchs, on a découvert un vrai colonel en campagne pour qui un club doit être une machine de guerre, aux rouages bien huilées. Chose capitale, il travaillera avec un staff qu’il s’est choisi, c’est un gage crucial de cohérence.

Il n’a pas caché ses exigences vis-à-vis des joueurs. Il aime les tempéraments francs et fiables. "Jamais je ne fais jouer un gars en qui je n’ai pas confiance. Jamais." Les premiers discours de Christophe Urios ont été réussis et mobilisateurs, c’est incontestable. Son exigence ne sera pas une façade, les tempéraments les plus dilettantes en souffriront. "Je suis cash, j’aime les choses cash." Mais saura-t-il aussi transposer en Gironde le fonctionnement qui lui a porté chance dans ses anciens clubs ? Une façon de s’appuyer sur des joueurs leaders, par exemple ?

Nous observerons ça à la loupe dans un club parfois montré du doigt pour manquer un peu de caractère. La dernière performance connue de l’UBB, ce fut quand même une défaite… 81 -12. L’avant-dernière fut une défaite à domicile face à Toulouse après avoir compté 29 points d’avance…

Dans le même temps, Christophe Urios a rappelé que l’UBB figurait dans le top 6 jusqu’au 13 avril. Il ne débarque pas non plus en territoire vierge. Il a eu bien sûr le temps de cerner les contours d’un effectif que le président Marti a construit en grande partie sans lui. En fait, seules les arrivées de Higginbotham et Flanquart ont été décidées en concertation avec Urios. Tout Bordeaux attend avec impatience de mesurer l’apport d’un Cordero par exemple. Urios a d’ores et déjà confirmé Jefferson Poirot comme capitaine, apparemment le courant est passé entre les deux hommes.

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